Publié le 23 May 2012 - 09:53
EGYPTE-ELECTIONS

 La première présidentielle depuis la chute de Moubarak 

 

 

Les Egyptiens se rendent aux urnes mercredi pour élire le successeur de Hosni Moubarak lors d'un scrutin historique dont le résultat, pour la première fois, n'est pas connu d'avance.

 

Quinze mois après la démission de M. Moubarak sous la pression d'un soulèvement populaire, plus de 50 millions d'électeurs potentiels sont appelés à choisir l'un des 12 candidats en lice.

 

Les principaux prétendants sont le candidat des Frères musulmans Mohammed Morsi, l'islamiste indépendant Abdel Moneim Aboul Foutouh, le dernier Premier ministre de M. Moubarak Ahmad Chafiq, l'ex-ministre des Affaires étrangères et ancien patron de la Ligue arabe Amr Moussa et le nationaliste arabe Hamdeen Sabbahi. Un second tour est prévu les 16 et 17 juin faute d'une majorité absolue en faveur de l'un des candidats à l'issue du premier.

 

Pendant plusieurs semaines, les candidats ont sillonné le pays pour tenter de convaincre les électeurs dans un climat d'ouverture inimaginable il y a peu. Le pays entier a parlé politique avec passion pendant la campagne et vécu au rythme des meetings et des rebondissements de la bataille électorale. L'enjeu est de taille car les candidats --islamistes, laïcs, de gauche ou libéraux, partisans de la "révolution" ou anciens responsables du régime Moubarak-- proposent des programmes très différents.

 

Le Conseil militaire au pouvoir depuis la chute de Hosni Moubarak a appelé les Egyptiens à voter en masse, promettant un scrutin "100% transparent" et mettant en garde contre toute "violation". L'élection d'un nouveau président doit mettre fin à une période de transition tumultueuse, émaillée de violences souvent meurtrières. L'armée, cible de la colère des militants pro-démocratie qui l'accusent d'avoir mal géré la transition et d'avoir réprimé les droits de l'Homme, a promis de remettre le pouvoir avant la fin juin, aussitôt élu le nouveau chef de l'Etat. La mouvance des "jeunes de la révolution", à la pointe du combat pour renverser M. Moubarak, est de son côté divisée sur le choix de celui qui pourrait porter ses idées. 

 

 

Section: 
50 ANS DE LA CEDEAO : Mahama plaide pour le dialogue avec l’AES
Deuxième, Bilie-By-Nze critique une présidentielle «opaque» mais ne saisira pas la Cour constitutionnelle
Au Niger : Une Suisse enlevée à Agadez, trois mois après une Autrichienne
Gabon : le président élu Brice Oligui Nguema face à de nombreux défis
GABON - ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE : La diaspora gabonaise au Sénégal plébiscite Brice Clotaire Oligui Nguema
MALI-GUINEE : La presse sous bâillon militaire
LE POUVOIR DE DIRE NON : De Villepin, Badinter, Badio Camara, ou l’honneur de désobéir
CRISE DIPLOMATIQUE ENTRE L’ALGERIE ET LE MALI : L’escalade de trop ?
CHARLES DE GAULLE : Héros français, bourreau africain ?
En Birmanie, des crémations à la chaîne pour les victimes du séisme
ENTRETIEN - AMADOU MOCTAR ANN, ANALYSTE GÉOPOLITIQUE : "Le Sénégal affirme son rôle de médiateur sur la scène internationale"
RETRAIT DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE : Les pays de l’AES dénoncent un levier d’influence française
BURKINA FASO - MASSACRES DE VILLAGEOIS PEULS À SOLENZO : Les balles et les machettes de la haine
OUATTARA ET MAHAMA LANCENT UN APPEL A L’AES : Un retour dans la CEDEAO, une mission quasi impossible ?
MÉDIATION EN GUINÉE-BISSAU : Le pouvoir ‘’chasse’’ la mission de la CEDEAO/ONU
Présentation de “Insécurité au Sahel : sortir de la crise!” : La solution mise en avant par Mamadou Mouth Bane
MALI - SÉNÉGAL : La reconstruction relationnelle se poursuit
COOPÉRATION SÉNÉGALO-IRANIENNE : Arbre de la paix symbole de la fraternité entre les deux peuples    
ELON MUSK : L’influenceur guerrier de l’ère Trump
GEOPOLITIQUE - ISOLATIONNISME DE TRUMP : L’instrument d’un retour de la puissance hégémonique américaine ?