Publié le 8 May 2012 - 21:48
FRANCE

Sarkozy touchera gros après son départ de l'Elysée

Nicolas Sarkozy après son discours à la mutualité, le 6 mai

 

Nicolas Sarkozy ne sera pas dans le besoin. Quelle que soit sa décision sur la suite de sa carrière politique, il va bénéficier des avantages octroyés par la République aux anciens chefs d'Etat. D’abord, il percevra une indemnité de 6.000 euros ( environs 4 millions FCFA) brut, accordée à tous les "ex", quelle que soit la durée de leur séjour à l’Elysée. Ensuite, il pourra siéger au Conseil constitutionnel, en tant qu’ancien Président et percevoir, à ce titre, une indemnité de 11.500 euros ( environs 8 millions de francs CFA) net par mois .

 

François Hollande a certes promis de supprimer cette disposition qui permet aux anciens Présidents d’être nommés à vie dans cette institution, mais si elle est approuvée par le Parlement, cette remise en cause ne devrait pas avoir de caractère rétroactif. Par ailleurs, l’Etat accorde à ses anciens présidents des primes de "sujétion spéciale", pour "compenser les contraintes subies dans l'exercice des fonctions (sic)" dont on ne connaît pas le montant.

 

Voyages gratuits et illimités en classe affaires sur Air France

 

Surtout, il leur offre toute une série d’avantages matériels, détaillés dans une "décision" signée par Laurent Fabius, en 1985, lorsqu’il était Premier ministre de François Mitterrand. Un appartement de fonction "meublé et équipé", deux fonctionnaires de la police nationale pour assurer leur protection rapprochée, une voiture de fonction avec deux chauffeurs et pas moins de sept collaborateurs (un chef de cabinet, deux assistants, un fonctionnaire des archives nationales et trois secrétaires).

 

En plus, Nicolas Sarkozy pourra voyager gratuitement, grâce à deux cartes de circulation illimitées, l'une sur Air France, en classe affaires, l'autre à la SNCF première classe. Enfin, lorsqu’ils se déplacent à l’étranger, les anciens chefs de l’Etat sont accueillis par l’ambassadeur de France, qui doit faciliter leur séjour et assurer "leur hébergement dans les résidences de l’ambassadeur ou des consuls".

 

Pour l'Etat, la facture de ces nombreux avantages est salée : La charge financière -que personne ne connaît compte tenu de la dispersion des financements- peut être estimée à 1,5 million( 982 millions 500 mille francs cfa) par an et par ancien président, souligne le député René Dosière dans son livre "L’argent de l’Etat" (Seuil).

 

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