Publié le 27 Feb 2014 - 14:12
GRÈVE DE 48H AUX IMPÔTS ET DOMAINES

En croisade contre le népotisme et le laxisme

 

Les recrutements basés sur le clientélisme politique et l’absence de contrôle sur les recettes fiscales ont fini d’exacerber le capital colère des agents des impôts et domaines, en grève de 48h depuis hier.

 

A la Direction générale des impôts et domaines, il s’y passe des choses qui préoccupent. Pour les syndicalistes de l’entreprise, certaines pratiques suscitent colère et indignation. Pour deux raisons, ils sont en grève de 48h entamée depuis hier. La première est liée à la gestion ‘’calamiteuse’’ du personnel, avec des affectations qui constituent ‘’une insulte à l’esprit humain’’, selon le secrétaire général du Syndicat autonome des agents des impôts et domaines, Waly Diouf Bodian.

Il dénonce le ‘’parachutage’’ d’agents, contrairement à la tradition connue dans l’entreprise qui recrutait des candidats sortant de l’École nationale d’administration (ENA). ‘’Nous nous rendons compte aujourd’hui que l’Etat recrute des agents de hiérarchie A, autres que ceux proposés par l’ENA, ce qui ouvre la porte à toutes les dérives, parce que ces agents ne connaissent rien des impôts et domaines’’, vitupère Waly Diouf Bodian.

Le syndicaliste considère que ces recrutements ne répondent à aucune objectivité et visent seulement à satisfaire un clientélisme politique. Les syndicalistes d’accuser les ministres et autorités gouvernementales d’être à l’origine de tels actes. L’autre courroux des syndicalistes est lié au fonctionnement même de la direction générale des impôts et domaines (DGID). Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, la Direction de contrôle et de renseignement (DCR), créée en 2013, ne fonctionne pas.

Ce qui est dommageable à la DGID qui fonctionne, depuis 2 mois, sans contrôle. Il s’avère aussi que les agents de la DCR sont en chômage, depuis lors. L’implication des autorités dans la gestion des dossiers fiscaux et leur immixtion dans les accords d’amnistie fiscale, sont également autant de facteurs qui justifient la grève des agents. Waly Diouf Bodian de dire que les objectifs de recettes de 943 milliards, que l’État s’est fixées en 2014, ne seront certainement pas atteints, à ce rythme.

Amadou NDIAYE

 

 

Section: