Publié le 11 Jan 2019 - 18:03
GROUPE CONSULTATIF DE PARIS

81,4 % des engagements constitués de prêts concessionnels 

 

Sur les intentions de financement d’un montant de 7 700 milliards F Cfa annoncés par les partenaires financiers et techniques, lors du Groupe consultatif de Paris de décembre dernier, 81,4 %, soit 6 265 milliards F Cfa sont des prêts concessionnels et le reste est constitué de dons non remboursables.

 

Dans le cadre du financement de la 2nd phase du Plan d’actions prioritaires (Pap 2) du Plan Sénégal émergent (Pse), les intentions des partenaires financiers et techniques sont estimées à 7 700 milliards F Cfa, soit un taux de succès de 270 %. ‘’Ces engagements sont constitués de dons non remboursables pour 1 435 milliards F Cfa, soit 18,6 %, et d’emprunts à des taux concessionnels pour 6 265 milliards F Cfa, soit 81,4 %’’, a annoncé, hier, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba. Il procédé à la signature d’accords de financement avec la directrice des Opérations de la Banque mondiale au Sénégal.

Sous le magistère du président Macky Sall, l’organisation des deux derniers groupes consultatifs, en 2014 et en 2018, a permis d’enregistrer des engagements financiers de 11 429 milliards F Cfa. Ce qui représente ‘’2,65 fois plus’’ que les annonces de financement d’un montant de 4 303 milliards F Cfa des six groupes consultatifs organisés par le Sénégal avant 2012.

Dans ces engagements, la contribution attendue du groupe de la Banque mondiale est de 1 925 milliards F Cfa, selon Amadou Ba. Un financement qui sera mobilisé sous forme de dons non remboursables et de financements concessionnels qui comportent un élément don d’au moins 50 %. En réalité, de 500 milliards de F Cfa initialement prévus pour le financement des projets du Pap 1, les financements accordés par l’institution de Bretton Woods ont atteint plus de 1 097 milliards de francs Cfa. Ceci pour 52 conventions conclues dans les secteurs prioritaires que sont les infrastructures et services de transports, les infrastructures et services énergétiques, l’agriculture, l’hydraulique et l’assainissement, l’éducation et la formation, la santé et la protection sociale, et la bonne gouvernance.

104 milliards F Cfa pour l’appui aux réformes structurelles et multisectorielles

Il faut noter que le Mefp a signé, hier, avec la Bm, le deuxième accord de crédit, sous forme d’appui budgétaire général pour un montant global de 104 milliards de francs Cfa. En effet, selon la directrice des Opérations de la Bm pour le Sénégal, ce deuxième appui à la politique de développement pour des réformes structurelles multisectorielles vient reconnaître les efforts du gouvernement du Sénégal au cours des 18 derniers mois. ‘’Ces réformes ont permis de renforcer la gouvernance et la gestion du secteur de l’énergie afin de réduire les coûts, d’améliorer la fiabilité et de faciliter un accès plus équitable à l’électricité. En plus des mesures prises pour renforcer la soutenabilité financière de la Senelec, la stratégie Gas-to-Power permettra d’approfondir le changement du mix énergétique et de prendre avantage des importantes réserves gazifières pour fournir de l’électricité à moindre coût à la population sénégalaise’’, a dit Louise Cord.

En plus, l’appui budgétaire a également soutenu les mesures prises pour renforcer le cadre juridique et réglementaire du secteur des Tic. Pour ‘’cimenter’’, d’après la patronne de la Bm, la qualité de la gouvernance du secteur, ‘’améliorer’’ la concurrence pour impulser la mise en œuvre des projets de la Stratégie Sénégal numérique 2025. Mais aussi ‘’faciliter’’ les investissements publics et privés et, par conséquent, un ‘’meilleur accès’’ des populations à Internet et à un coût qui devrait normalement baisser. ‘’Dans cette perspective, nous sommes convaincus que la mise en exécution du nouveau Code des télécommunications, la nomination des membres du Conseil national du numérique et la concession des capacités inutilisées du vaste réseau de la fibre optique de l’Etat, donneront un formidable coup d’accélérateur à l’usage d’Internet au Sénégal’’, dit-elle.

Ainsi, Louise Cord a rappelé que, lors du Groupe consultatif, son institution a signé deux accords de financement. Le premier en faveur de la petite enfance pour un montant d’environ 42,788 milliards de francs Cfa. Ce qui va permettre le développement précoce des capacités de plus 200 000 enfants de moins de 5 ans qui fréquentent les écoles maternelles, les cases des tout-petits et les ‘’daara’’ (écoles coraniques). Mais aussi un deuxième projet pour l’employabilité des jeunes à travers l’apprentissage non formel au Sénégal pour plus de 30,235 millions de francs Cfa. Ceci pour cibler plus de 20 000 apprentis et 400 maitres-apprentis, tout en renforçant les systèmes d’apprentissage du pays.

MARIAMA DIEME

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