Publié le 9 Jul 2013 - 16:20
HAUSSE DE L’OIGNON ET DE LA POMME DE TERRE

Le directeur du Commerce s’explique, l’Ascosen parle de hausse non justifiée

 

Le directeur du Commerce intérieur, Ousmane Mbaye, reconnaît la hausse notée sur les prix de l’oignon et de la pomme de terre.

Joint au téléphone par EnQuête, hier, il justifie la hausse du prix de l’oignon par la situation qui prévaut sur le marché mondial. Car, explique-t-il, au niveau du marché international, les prix sont passés de 4 euros (près de 2625 F Cfa) à 13 euros (près de 8530 F Cfa), ce qui se répercute sur les coûts à la base. Mais, note-t-il, ces prix sont suivis de très près par les services du ministère du Commerce pour un retour à la normale.

D'après Ousmane Mbaye, cette hausse s'expliquerait par une phase de transition marquée par la fin du stock de l’oignon du Fouta appelée le ‘’Ngañ Bey’’. ‘’Depuis des jours, nous suivons la situation, surtout l’arrivée des camions parce que  nous travaillons beaucoup plus sur les spéculations, ce qui permet au marché de se réguler lui-même’’, avance-t-il. En ce mois de Ramadan, dit-il, la Direction du commerce veillera au respect des prix indiqués. ‘’Avec le Ramadan, il y a toujours une forte demande et beaucoup d’acteurs en profitent pour faire grimper les prix. Mais nous restons vigilants et nos équipes sont toujours sur le marché pour veiller au respect de l’homologation des prix'', insiste-t-il.

Cependant, de l'avis du vice-président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momath Cissé, ''rien ne justifie la hausse sur le prix de l’oignon’’. ‘’Quand il y a eu la hausse, j’ai tiré la sonnette d’alarme en disant que le prix de l’oignon risquait de flamber. J’en ai parlé au ministère du Commerce, à la direction de l’Agence de régulation des marchés (ARM). Le ministre est allé à Potou la semaine passée, mais c’est déplorable qu’en fixant le prix de l’oignon à 215 francs bord champ, le ministre dise qu’il a trouvé l’oignon à 250 francs bord champ. Et il n’a rien eu à dire d'autre que c’était bon pour les producteurs’’, fustige M. Cissé. ‘’Il aurait dû dire que les producteurs ne sont pas en règle parce que fixer 215 francs et vendre à 250 francs, ce n’est pas normal’’, ajoute-t-il.

Le consumériste se veut ainsi catégorique : ‘’C’est fait exprès par le gouvernement de laisser les producteurs gagner plus que d’habitude au détriment du consommateur.'' Aussi M. Cissé appelle-t-il les décideurs à veiller au respect strict des prix durant le mois de Ramadan. ‘’Nous, consommateurs, nous ne sommes pas contre une hausse justifiée. Mais si elle n’est pas justifiée, nous allons saisir les autorités. Certains prix, comme celui de l’oignon, commencent à flamber et on ne va pas se laisser faire’’, martèle-t-il.

Section: 
Politique sectorielle
RELATIONS AVEC LE FMI : Bassirou Diomaye Faye reçoit le Directeur du département Afrique du FMI
DÉFIS LIÉS À LA SANTÉ EN AFRIQUE La demande de Bassirou Diomaye Faye aux dirigeants africains
PUBLICATION RAPPORTS ARCOP 2022-2023 : Principaux enseignements
CLIMAT ET POLITIQUE Un cocktail délicat
VIE CHÈRE, LIBERTÉ PUBLIQUE, JUSTICE…. : Le Fdr marche ce 31 octobre
POLITIQUE SOCIALE ET POUVOIR D’ACHAT Ousmane Sonko annonce la baisse des prix de l’électricité et des carburants
GREEN ACADEMY 2025 : 20 jeunes formés pour la souveraineté alimentaire au Sénégal
NOUVEAU PROGRAMME : Le FMI est là !
TRANSPARENCE DES FINANCES PUBLIQUES : Quand le FMI alertait sur le niveau de la dette et les dysfonctionnements du système
Financements systèmes de santé
Le Gouvernement réévalue à plus de 11% le service de la dette
FONCTIONNAIRES MFB ET DETTES CACHÉES : Patriotes ou délinquants ?
LOI DE FINANCES 2026 : PIB réel projeté à 5,8 % en 2026 contre 3,8 % en 2025
LOI DE FINANCES 2026 – MOBILISATION DES RECETTES Une hausse de 1 174,46 milliards FCFA
Produit intérieur brut
PASSATION DE MARCHÉS PUBLICS : Vers des procédures sans papiers
ACCÈS À DES SOINS DE SANTÉ DE QUALITÉ EN AFRIQUE : La pénurie généralisée de personnel médical et de santé constitue l'un des principaux obstacles
SITUATION FINANCES PUBLIQUES : Les limites de la solution endogène
CREATION DES POLES TERRITOIRES : Les enjeux de la réforme partagés avec les autorités administratives