Etablie à Diéwoul, P. Guèye, mariée à un émigré, est un as du vol des portables de luxe. Pour dépouiller ses victimes, elle se déguisait en mendiante ou se faisait passer pour une domestique.

Dernièrement, le fait qui alimentait les discussions à Diéwoul, une contrée du département de Kébémer, ce sont les histoires de vol de téléphones portables de luxe. Le fait est assez inédit car les victimes sont des femmes et la présumée voleuse se déguisait en mendiante ou en domestique en quête de travail. Selon nos sources, quand des victimes n’en pouvaient plus de voir leurs téléphones subtilisés, elles se plaignaient auprès de la gendarmerie de Kébémer. Lorsque les plaignantes ont décrit le modus operandi, les gendarmes en ont déduit que la suspecte habitait probablement dans le coin.

Ainsi, les hommes de l’Adjudant Bodian ont décidé d’élucider cette affaire qui commençait à polluer l’atmosphère dans cette zone de la région de Louga. Pour un début, ils sont allés voir tous les revendeurs de téléphones portables dans les périmètres où les vols ont été enregistrés pour leur demander de signaler toute personne, particulièrement une femme qui viendrait leur proposer des appareils.

Le vendredi passé, une femme est allée voir un revendeur de téléphones portables pour lui en céder. Se rappelant les consignes, le commerçant a fait attendre sa visiteuse, histoire d’aller informer les pandores. Alors qu’elle s’attendait à faire une bonne affaire, la dame s’est retrouvée avec des gendarmes qui l’ont embarquée. Elle a été fouillée et 3 téléphones de luxe ont été découverts dans ses poches. Acheminée aux locaux des hommes en bleu, la suspecte s’est identifiée sous le nom de P. Guèye.

‘’J’étais obligée de voler car je suis dans le besoin’’

D’après nos sources, lors de son audition, elle a reconnu les faits en revenant sur son mobile et modus operandi. Dans les détails, elle a déclaré qu’elle s’habillait en mendiante pour mieux ferrer ses cibles ou se faisait passer pour une domestique pour faciliter son entrée dans les maisons qu’elle avait ciblées. ‘’Je reconnais les faits qui me sont reprochés. J’étais obligée de voler car je suis dans le besoin. Mon mari peine à joindre les deux bouts. Il fallait que je parvienne à subvenir à mes besoins’’, a dit P. Guèye aux enquêteurs. Sa déclaration a été démentie par ses parents. Selon ces derniers, la mise en cause ne dit pas la vérité. Au contraire, elle a un mari émigré qui s’occupe bien d’elle et elle ne manque de rien.

Agée de 30 ans, P. Guèye a été déférée au parquet de Louga pour les délits de vols multiples.

CHEIKH THIAM