Publié le 12 Nov 2015 - 14:37

Le président béninois a décidé de partir pour "respecter" sa Constitution

 

Le président béninois Thomas Boni Yayi, l'un des rares chefs d'Etat africains à s'être engagé à passer la main au terme de deux mandats, a choisi de "respecter" sa Constitution en ne se présentant pas à l'élection présidentielle de 2016, a-t-il expliqué mardi à l'AFP.

"Chacun sa conviction. La mienne c'est de respecter (...) la Constitution de mon pays" qui "prévoit deux mandats non renouvelables", a déclaré le président Boni Yayi lors d'un entretien avec l'AFP, en marge d'une visite officielle à Paris.

"Je n'ai pas de leçon à donner, je ne veux critiquer personne", a immédiatement ajouté M. Boni Yayi, 63 ans, élu pour la première fois en avril 2006 et réélu cinq ans plus tard.

De nombreux chefs d'Etat africains - tels le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Zimbabwéen Robert Mugabe ou l'Ougandais Yoweri Museveni - sont au pouvoir depuis plusieurs décennies et ne donnent aucun signe de départ.

Au Burundi, la candidature en avril de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, considérée par l'opposition comme contraire à la Constitution, a plongé le pays dans une grave crise. Au Congo, le président Sassou Nguesso (71 ans) a fait adopter en octobre une nouvelle Constitution lui permettant de briguer un mandat supplémentaire, via un référendum dénoncé comme une "tricherie" par ses opposants.

"Chaque pays a ses spécificités", a estimé le président Boni Yayi. "Il y a des chefs d'Etat qui travaillent, qui ont lancé de grands projets, qui sont aimés par le peuple et qui sont passés par des méthodes démocratiques pour (réviser) leur constitution".

A quatre mois des élections présidentielles prévues le 28 février 2016, le parti présidentiel, le FCBE (Forces Cauri pour un Bénin émergent) n'a toujours pas déclaré de candidat.

"On est en pleines consultations", a expliqué M. Boni Yayi, en promettant une annonce pour "bientôt".

Interrogé sur son possible soutien au banquier d'affaires franco-béninois Lionel Zinsou, nommé Premier ministre en juin à la surprise générale et qui l'accompagnait mardi à Paris, le président béninois est resté vague.

"Il est candidat ? Je ne sais pas, on n'en a pas discuté", a-t-il répliqué avec le sourire. "C'est un excellent Premier ministre", a-t-il juste noté, à propos de M. Zinsou, qui n'a pour l'heure pas fait acte de candidature.

 

Section: 
Reconnaissance Palestine
PRÉSIDENTIELLE 2025 AU CAMEROUN : L’éviction de Maurice Kamto, une opposition en miettes et la candidature de trop de Paul Biya
DEUX ANS DE TRANSITION MILITAIRE AU NIGER : La promesse sécuritaire tenue en échec
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN : Dakar et Paris sur la même longueur d’onde
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE Ouattara, la tentation d’un 4e mandat et l’ombre portée d’Adama Bictogo
CONFÉRENCE D'URGENCE POUR METTRE FIN AU GÉNOCIDE À GAZA : Le Groupe de La Haye annonce des sanctions contre Israël 
VERS UN NOUVEAU SOUFFLE OUEST-AFRICAIN : Diomaye Faye en visite officielle au Bénin
DIPLOMATIE : Et si le passeport africain devenait enfin plus qu’un symbole ?
USA-AFRIQUE : Les nouveaux termes de l’échange
BABA AIDARA, JOURNALISTE : ‘’Wade avait obtenu le premier Compact, Macky le second, Diomaye…’’
CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT : Le Sénégal Partage son Expérience en Financement Social
A Madrid : Un troisième sommet Afrique-Espagne pour continuer d'amplifier les échanges commerciaux
USA : Les Brics expriment leurs «sérieuses préoccupations» face aux droits de douane de Trump
AFGHANISTAN – UN RECORD DE 256 000 MIGRANTS REVENUS D’IRAN : L’OIM alerte sur une crise humanitaire et un grave déficit de financement
DONALD TRUMP CONVOQUE UN MINI-SOMMET AFRIQUE-USA À WASHINGTON : Enjeux minéraux, sécurité et diplomatie ciblée
ATTAQUES DU 1ER JUILLET : Bamako pointe des “sponsors étatiques” sans preuve  
MALI : Attaques jihadistes massives aux portes du Sénégal, une alerte ignorée ?
RÉPRESSION VIOLENTE AU TOGO : Trois jours de sang et de silence
L'AFRIQUE QUI BRULE ET CELLE QU'ON APAISE : Togo, Kenya, RDC-Rwanda, trois secousses, un même mépris
SONKO EN CHINE : Diplomatie active, accords concrets et nouvelle ère stratégique