Invité d’honneur à l’occasion du ‘’Grand rendez-vous de la Casamance‘’, Léon Bassène, artiste musicien basé à New York, lève un coin du voile sur sa carrière.

Vous l’entendez parler, même wolof, vous le prendrez pour un Africain Américain. Son accent anglais est trop perceptible. Mais il s’appelle Léon Bassène, il est sénégalais bon teint et diola. Son accent, il le doit à un long vécu au pays de l’Oncle Sam. Il est actuellement à Dakar pour prendre part  au ‘’Grand rendez-vous de la Casamance’’. Un évènement organisé par Aroka, qui signifie travailleur en langue diola. Léon Bassène étant chanteur, en est l’invité d’honneur.

Dans un entretien avec ‘’EnQuête’’, il fait savoir qu’il a débuté une carrière musicale à la fin des années 1990. Il n’est pas de ces jeunes qui se sont heurtés au refus des parents quand ils ont voulu vivre leur passion. ‘’Je suis né et j’ai grandi dans une famille de musiciens’’, explique-t-il. Disons donc qu’il n’a presque fait que suivre les pas d’autres avant lui. Il rêve même de faire mieux. Etabli aux Usa, il voit les choses en grand, quant à ses perspectives de carrière.

‘’J’ai du talent et je suis polyvalent. Je fais de la World Music, du R’n’B, de la pop, de l’afro-pop, etc. Je chante principalement en anglais, mais il arrive que j’intègre le diola, l’espagnol ou le wolof dans mes productions’’, informe-t-il.  ‘’Fort de cela, pourquoi pas prétendre à la magnifique trajectoire d’Akon qui, il faut le reconnaitre, a su porter haut le flambeau, pas seulement du Sénégal, mais de l’Afrique toute entière’’, sourit-il.

Léon Bassène n’a pas encore l’aura d’Akon, mais il a le respect de ses pairs. Profitant de sa présence à Dakar, il a enregistré avec l’un des pères fondateurs du mouvement hip hop galsen, Didier Awadi. Ensemble, ils ont fait un single intitulé ‘’Isabella’’. ‘’Awadi, en plus d’être un grand frère, est incontestablement un des pionniers de la musique africaine, d’une façon générale. Donc, tout jeune artiste se verrait très honoré de partager une chanson avec ce grand monsieur qu’on ne présente plus’’, se félicite le natif de la région Sud, Ziguinchor.

Mais il faut dire que si Awadi a accepté de partager un studio avec Léon Bassène, c’est parce que le jeune est assez prometteur. Les six singles qu’il a sortis sont de bonne facture. En outre, l’expérience avec le patron du Studio Sankara, l’a comme qui dirait revigoré. Il souhaite maintenant faire un morceau avec d’autres ténors comme Gunman Xuman, Dug-E Tee, Nitdoff, etc.

Si Léon ne devenait pas chanteur, il serait sûrement pilote ou parachutiste. Il dit aimer les engins volants et adore les plongées sous-marine.  La nature semble le fasciner. 

BIGUE BOB