Publié le 16 Sep 2014 - 23:20
LIBYE

Raid aérien contre une base d'une milice dans l'ouest

 

Un avion de combat a mené lundi un raid contre une base militaire contrôlée par des milices anti-gouvernementales dans l'ouest de la Libye, une attaque revendiquée par un général dissident, Khalifa Haftar, hostile aux islamistes.

Selon l'agence libyenne Lana, le raid a visé un dépôt de munition contrôlé par un groupe armé à Gharyan, à 120 km au sud-ouest de Tripoli, et a fait quinze blessés légers. La télévision privée Al-Nabaa a fait état de 11 blessés.

Les milices de Gharyan font partie du groupe Fajr Libya (Aube de la Libye), une alliance hétéroclite de miliciens, dont des islamistes, qui s'étaient emparés de Tripoli fin août, à l'issue d'un mois et demi de combats et après avoir notamment chassé des milices rivales de l'aéroport international de la capitale.

Fajr Libya avait déjà été la cible le mois dernier à Tripoli de raids aériens, revendiqués dans un premier temps par les forces du général Haftar mais attribués par les Etats-Unis aux Emirats arabes unis et à l'Egypte.

Fajr Libya avait alors accusé le Parlement issu des élections du 25 juin, dominé par les non-islamistes et reconnu par la communauté internationale, de complicité avec les Emirats et l'Egypte.

Le gouvernement accuse de son côté le Qatar et le Soudan de livrer des armes à ses opposants islamistes. Le général Saqr Jarouchi, un des proches de Khalifa Haftar, a assuré lundi à l'AFP que ce sont les forces du général dissident qui ont lancé les raids contre les milices de Gharyan.

Khalifa Haftar, qui a gagné le ralliement de plusieurs unités de l'armée, dont celle de l'air, conduit depuis le mois de mai une opération contre les "groupes terroristes" qui font la loi à Benghazi (est).

Haftar a toutefois échoué à gagner du terrain face à ses rivaux islamistes, dont les radicaux d'Ansar Asharia, qui ont pris en juillet le contrôle des principales bases militaires de la ville en chassant des forces qui lui étaient loyales.

La situation en Libye est extrêmement confuse, le pays n'ayant pas pu mettre en place une transition politique depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, en raison de violences entre milices armées.

Pour se soustraire aux pressions des groupes armés, le Parlement et le gouvernement reconnus au plan international ont choisi de s'établir à Tobrouk, à 1.600 km à l'est de Tripoli, où siègent le Parlement sortant (Congrès général national) et un gouvernement parallèle.

AFP

 

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