Publié le 1 Jun 2023 - 16:17
LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ

L’économie sociale et solidaire comme panacée

 

La Revue annuelle conjointe (RAC) du ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire (MMESS) a permis, hier, de faire l’état des lieux de ce secteur qui n’est pas bien connu. L'objectif général de l’atelier était d'évaluer les progrès réalisés, d'identifier les défis auxquels ce secteur est confronté et de tracer les orientations futures pour une croissance durable et inclusive.

 

La Revue annuelle conjointe (RAC) du ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire (MMESS) a réuni, hier, tous les acteurs du département et de l’écosystème à travers leur réseau, et ceux de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Le directeur général du Bureau de prospective économique, Moubarak Lô, a fait remarquer que cet important rendez-vous des acteurs du secteur de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire a permis d’échanger sur les réalisations, mais également sur les perspectives.

Pour lui, le concept d’économie sociale et solidaire n’est pas bien compris. Il déclare : ‘’C’est un concept émergent qui mérite d’être connu’’, parce qu’on ‘’ne peut pas parler de pays développés, si les populations ne sont pas développées’’.

En effet, il explique que dans l’économie, il y a des gens qui travaillent dans le secteur formel, dans des industries manufacturières, dans l’Administration, mais la majeure partie de la population travaille dans l’économie solidaire. Il donne l’exemple des pêcheurs, des artisans, des petits métiers, des femmes qui ont des groupements. Selon M. Lo, ‘’on devrait même tous les ans avoir un livre vert sur l’action gouvernementale en faveur de l’économie sociale et solidaire’’. 

D’ailleurs, la proposition qui a été retenue dans la salle prône le plan national de développement, parce que les intervenants estiment qu’il ne faut pas penser l’économie sociale et solidaire comme quelque chose de sectoriel. ‘’Il faut que ça soit une action transversale qui irrigue l’ensemble de l’action gouvernementale’’. 

Ainsi, le coordonnateur général du Réseau des acteurs et collectivités territoriales pour l’économie sociale et solidaire, Malick Diop, a insisté sur la manière d’intégrer les collectivités territoriales dans le dispositif. ‘’On ne peut pas, dit-il, faire l’économie sociale et solidaire, si le territoire n’est pas au cœur du processus. D’où l’importance de réaffirmer cette mobilisation’’. 

Croissance économique inclusive

À la suite des intervenants, le représentant du ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Ibrahima Fall, a pris la parole pour faire remarquer que ces secteurs jouent un rôle crucial dans la réduction de la pauvreté, la création d'emplois, l'autonomisation des femmes et des jeunes, ainsi que dans le renforcement des communautés territoriales. Ils favorisent également l'accès aux services financiers et aux opportunités économiques pour les populations vulnérables.

De ce fait, M. Fall a déclaré : ‘’Nous devons reconnaître que des défis persistent.’’

‘’Les initiatives d'économie sociale et solidaire ont également connu une croissance remarquable, contribuant ainsi à la création d'emplois durables et à la réduction des inégalités sociales. Cependant, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Les défis auxquels nous sommes confrontés sont nombreux et complexes’’, souligne-t-il. 

DIANA DIA (Stagiaire)

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