Publié le 2 Jan 2014 - 04:20
MALI

ATT, le silence comme réplique

 

Le gouvernement malien a demandé que des poursuites pour « haute trahison » soient engagées contre l'ex-président Amadou Toumani Touré (ATT) accusé d'avoir laissé le nord du pays tomber aux mains de groupes armés. L'ancien président malien, qui vit actuellement en exil à Dakar, au Sénégal, ne répond pas à toutes ces accusations. Il préfère garder le silence. Une ligne de conduite qu'il s'est imposée depuis qu'il n'est plus aux affaires.

Le président ATT, renversé en mars 2012 par un coup d'Etat, est accusé d'avoir « facilité la pénétration et l'installation des forces étrangères sur le territoire national, notamment en ne leur opposant aucune résistance  ». Vus de Dakar, les faits susceptibles d'être retenus contre l'ancien président maliens sont considérés comme une dérive.

Amadou Toumani Touré, qui s'est imposé le silence comme ligne de conduite depuis le coup d'Etat, pourrait balayer cette affaire d'un revers de la main au prétexte qu'elle ne mérite pas que l'on s'y attarde. Mais l'homme tient à son honneur et à sa dignité.

Serein, il se dit disponible et prêt à répondre à toute accusation. En tout cas, la poursuite pour haute trahison ne le perturbe pas outre mesure. A-t-il facilité la pénétration et l'installation de forces étrangères sur le territoire malien ? « Chef suprême des armées ne signifie pas garde-frontières », s'insurge son proche entourage.

Un entourage qui trouve ridicule qu'on reproche à un ancien chef d'Etat, qui plus est ancien officier, d'avoir volontairement détruit et détérioré du matériel destiné à la défense de son pays.

A propos des nominations de complaisance d'officiers et de soldats incompétents, le premier cercle réplique fermement : « Ce n'est pas le président de la République qui procède aux nominations dans l'armée. Et d'ailleurs, si les commandants étaient aussi incompétents, auraient-ils, comme c'est le cas aujourd'hui, été promus au grade de général ?»

Pour ce qui le concerne, ATT, imperturbable, continue de s'imposer le silence tout en prenant acte de la décision de Bamako.

(rfi.fr)

 

Section: 
SITUATION À GAZA : Le réveil timide des alliés
DIALOGUE POLITIQUE POUR LA CAPITALISATION DES RÉSULTATS DU PROGRAMME ADOS : Le Sénégal face aux défis des violences basées sur le genre
MANIFESTATIONS POLITIQUES : Paris sous tension
RUPTURES DE FINANCEMENTS ET INQUIÉTUDES POUR LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA De nouvelles victimes de la politique de Trump
Cause Palestinienne
GAZA : Cinq journalistes tués dans des frappes israéliennes
SANCTIONS CONTRE LA CPI : La nouvelle dérive trumpienne
MALI : Assimi de plus en plus parano
Trump, Zelensky et la diplomatie vestimentaire
PRÉSIDENTIELLE EN CÔTE D’IVOIRE : Le pouvoir active la justice et invoque le terrorisme
Reconnaissance Palestine
PRÉSIDENTIELLE 2025 AU CAMEROUN : L’éviction de Maurice Kamto, une opposition en miettes et la candidature de trop de Paul Biya
DEUX ANS DE TRANSITION MILITAIRE AU NIGER : La promesse sécuritaire tenue en échec
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN : Dakar et Paris sur la même longueur d’onde
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE Ouattara, la tentation d’un 4e mandat et l’ombre portée d’Adama Bictogo
CONFÉRENCE D'URGENCE POUR METTRE FIN AU GÉNOCIDE À GAZA : Le Groupe de La Haye annonce des sanctions contre Israël 
VERS UN NOUVEAU SOUFFLE OUEST-AFRICAIN : Diomaye Faye en visite officielle au Bénin
DIPLOMATIE : Et si le passeport africain devenait enfin plus qu’un symbole ?
USA-AFRIQUE : Les nouveaux termes de l’échange
BABA AIDARA, JOURNALISTE : ‘’Wade avait obtenu le premier Compact, Macky le second, Diomaye…’’