Publié le 11 Mar 2013 - 16:25
MALI

Le colonel-major Ag Gamou rappelé à Bamako

Certains hommes de Gamou (au centre) le suivent depuis 20 ans.

 

 

Le colonel-major El Hadji Ag Gamou et les militaires français ne s’entendent visiblement pas au sujet du rôle que doit jouer le MNLA au nord du Mali. Le militaire loyaliste touareg a été rappelé de toute urgence à Bamako pour des explications.

 

Le colonel-major El Hadji Ag Gamou, qui dirigeait des opérations militaire contres les jihadistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) à Gao a été rappelé par le chef d’état-major général des armées à Bamako, au milieu de la semaine dernière.

 

À Bamako, en coulisses, on indique que ses divergences avec les militaires français au front, notamment dans la gestion du dossier du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), sont à l’origine de cette convocation. De fait, Ag Gamou avait été à l’origine de l’arrestation de Abdoul Karim Ag Matafa, membre important MNLA, alors que celui-ci se rendait à un rendez-vous avec les militaires français à Menaka, le 9 février.

 

"Pas de problème"

 

Il aurait également été impliqué dans l’évasion du maire de Tarkint, Baba Ould Cheick, qui avait été arrêté en février car figurant sur une liste de personnes recherchées par la justice malienne pour trafic de drogue. En outre, des bruits persistants faisaient état du projet d’Ag Gamou de se rendre avec ses 700 combattants à Kidal (au nord du Mali), une ville jusque là sous le contrôle des forces françaises, en ce qui concerne l’aéroport et, pour le reste, du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA) et du MNLA.

 

En bon militaire, Ag Gamou ne souhaite pas s’étendre sur ces dissenssions. « Je suis là (à Bamako), dans le cadre du travail et pas d’autre chose. Il n’y a pas de problème », assure-t-il. Mais dans son entourage proche, on reconnaît qu’il est très affecté par sa convocation. « Depuis son retour à Bamako, Gamou est complètement démoralisé, il nous a dit qu’il ne reprendrait l’initiative qu’après la tenue des élections, car cette façon de gouverner le pays ne lui plaît pas », confie à J.A. l'un de ses fidèles.

 

 

 

J.A

Section: 
G20-POLITIQUE ÉCONOMIQUE : L’Afrique dit stop !
SITUATION À GAZA : Le réveil timide des alliés
DIALOGUE POLITIQUE POUR LA CAPITALISATION DES RÉSULTATS DU PROGRAMME ADOS : Le Sénégal face aux défis des violences basées sur le genre
MANIFESTATIONS POLITIQUES : Paris sous tension
RUPTURES DE FINANCEMENTS ET INQUIÉTUDES POUR LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA De nouvelles victimes de la politique de Trump
Cause Palestinienne
GAZA : Cinq journalistes tués dans des frappes israéliennes
SANCTIONS CONTRE LA CPI : La nouvelle dérive trumpienne
MALI : Assimi de plus en plus parano
Trump, Zelensky et la diplomatie vestimentaire
PRÉSIDENTIELLE EN CÔTE D’IVOIRE : Le pouvoir active la justice et invoque le terrorisme
Reconnaissance Palestine
PRÉSIDENTIELLE 2025 AU CAMEROUN : L’éviction de Maurice Kamto, une opposition en miettes et la candidature de trop de Paul Biya
DEUX ANS DE TRANSITION MILITAIRE AU NIGER : La promesse sécuritaire tenue en échec
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN : Dakar et Paris sur la même longueur d’onde
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE Ouattara, la tentation d’un 4e mandat et l’ombre portée d’Adama Bictogo
CONFÉRENCE D'URGENCE POUR METTRE FIN AU GÉNOCIDE À GAZA : Le Groupe de La Haye annonce des sanctions contre Israël 
VERS UN NOUVEAU SOUFFLE OUEST-AFRICAIN : Diomaye Faye en visite officielle au Bénin
DIPLOMATIE : Et si le passeport africain devenait enfin plus qu’un symbole ?
USA-AFRIQUE : Les nouveaux termes de l’échange