Publié le 14 Jan 2012 - 13:13
MORT DE NDIAGA DIOUF

Ousmane Ngom clôt l'enquête

Ousmane Ngom, Ministre de l'intrieur

 

 ''Ce n'est pas de la légitime défense'', note Me Ousmane Ngom

 

Pour le ministre d’Etat ministre de l’Intérieur Me Ousmane Ngom venu à Saint-Louis ce week-end pour ses activités politiques, l’affaire Barthélémy Dias est un épiphénomène. ''Il s’agit de dérapage qu’on peut connaître dans tous les pays et surtout dans toutes les grandes démocraties'', a indiqué Me Ngom.

 

 

Qui pense qu’il peut y avoir des citoyens qui se croient au-dessus des lois et qui sèment la terreur, allusion aux coups de feu de Barthélémy Dias, jeudi dernier, devant la mairie de Sacré-coeur-Mermoz et desquels le nervi Ndiaga Diouf aurait succombé. ''Dans cette affaire, a plaidé le ministre de l'Intérieur, les tirs proviennent d’un camp des protagonistes et autant les blessés graves que la personne qui a été tuée n'appartiennent qu'à un seul camp. Cela veut dire ce que ça veut dire.''

 

 

Mais pour Me Ngom, ''personne ne peut échapper à la justice dans ce type d'événement'' et surtout, personne n’a le droit d’utiliser la violence, même pour se défendre. ''C’est l’Etat qui a le monopole de la violence légale dans un Etat de droit. Tout le monde a pu constater que là, il s’est agi de dérapage inacceptable. On ne peut parler de défense légitime.'' Dans l'affaire en question, précise Me Ngom, ''c’est la presse qui a fourni les éléments importants qui permettent de constater qu’il s’est agi de façon délibérée de poursuivre les gens et de tirer sur eux comme si on était au Far-west''.

 

 

Pour autant, le patron de la police sénégalaise a également tenu à dire qu'''il n’est pas acceptable que des milices ou des nervis s’attaquent à un camp quelconque. Et lorsque cela se produit, dit-il, nous avons le devoir d’y mettre un terme.''

 

 

Revenant encore sur les affrontements de jeudi, le ministre de l'Intérieur a précisé que l’adjoint au maire de Sacré-Cœur a appelé la police dès qu’il a constaté la présence, non loin de l'édifice municipal, de ''personnes pas tellement recommandables''. Et la police est intervenue ''immédiatement''. En plus, le commissaire de police lui-même a dit que les individus concernés étaient en train de quitter les lieux, ''sans aucune résistance''. Par conséquent, ''il n’y avait (plus) aucun danger'', a-t-il souligné. L'occasion pour lui de se demander quelle mouche a bien pu piquer Barthélémy Dias et ses partisans à poursuivre ces personnes avec des pistolets en tirant de cette façon. ''Et encore une fois, toute la lumière sera faite pour que ce genre de choses ne se reproduise plus au Sénégal'', a promis Me Ousmane Ngom.

 

Fara SYLLA (Correspondant, Saint-Louis)

 

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