Publié le 23 Sep 2022 - 21:36
POUR SORTIR LES POPULATIONS DE LA PAUVRETE

Elimane Haby Kane mise sur les fonds verts

 

Le think-tank panafricain Legs-Africa, en partenariat avec Innovation, Environnement, Développement en Afrique (IED Afrique) a organisé, hier à Dakar, un atelier national de concertation sur les perspectives d’une relance verte post-crise (Covid-19) articulées sur la pêche et l’agroécologie au Sénégal.

 

Dans le cadre de la concertation multiacteurs autour de la relance verte post Covid-19, initiée en partenariat avec Innovation, Environnement, Développement en Afrique (IED Afrique), le think-tank panafricain Legs-Africa a organisé un atelier national de partage sur les perspectives d’une relance verte post crise articulées autour de la pêche et de  l’agroécologie au Sénégal. Le président de Legs-Africa, Elimane Haby Kane,  a souligné, lors cet atelier, qu'ils se sont réunis pour faire une concertation multiacteurs sur la relance verte. Elle s’impose, car, selon M. Kane, ‘’pour sortir carrément les populations de la pauvreté, soutient-il, il faut investir davantage sur les fonds verts, l'agriculture, la pêche et d'autres secteurs’’.

Mais également, il faut intégrer les préoccupations dans la transition énergétique. "Ce qui a permis de tenir cet événement, c'est que nous avons eu à faire une étude de recevabilité de la gouvernance de la riposte  Covid-19 par l'État du Sénégal. Ce qui nous a permis de prolonger ce travail avec cette concertation, mais qui cible directement les acteurs de l'agriculture et de la pêche qui sont les secteurs presque prioritaires, surtout les politiques publiques et les documents publics qui concernent l'économie verte", a fait savoir M. Kane.

Il s'agit, aujourd'hui, dit-il, de discuter avec les acteurs économiques, les acteurs de la société civile et les institutions de l'État chargées de cette préoccupation de développement durable après  ce qui s'est passé avec la Covid-19, pour  destiner des respectives qui pourraient  influencer les politiques publiques et également la coalition globale de l'économie verte.

Selon lui, il y a des recommandations qu'ils ont faites, mais qu'il faudra expliquer. "Ça veut dire que nous sommes dans un monde malgré la pandémie de Covid-19, mais qui crée de plus en plus des richesses. Malgré ces richesses créées, il y a également la pauvreté chronique qui touche plus de 850 millions de personnes et en Afrique, 30 % des populations qui sont victimes de la faim ou de la malnutrition et 25 mille qui meurent chaque jour dont 10 mille enfants. C'est pour cela que, pour aller vers des politiques publiques plus responsables, il faut trier les enseignements de cette Covid-19", a  expliqué Elimane Kane.

D’après lui, ces recommandations qui sortent  de l'étude qu'ils  ont eu à faire, c'est de privilégier la co-construction, la recevabilité des politiques publiques pertinentes, c'est-à-dire que les politiques publiques doivent non seulement rendre compte aux populations, mais surtout dans une approche très inclusive qui tienne compte des aspirations des populations les plus vulnérables ; ce qui manque jusque-là dans la chaîne de prise de décisions". 

Maître El Ousseynou Kane, Directeur général de Bio-opérationnel et de suivi (Bos) du PSE, prenant part à cet atelier, a indiqué que tout l'intérêt de cette étude de Legs-Africa est aujourd'hui de voir comment concilier une souveraineté alimentaire, une lutte contre les inégalités dans un cadre de développement durable. "Cette étude est  assez pertinente et soulève beaucoup de questions et nous, en tant que Bos chargé du suivi et de la mise en œuvre du projet  PSE, on a besoin de comprendre, voir comment  on peut s'inspirer, comment les pouvoirs publics peuvent s'inspirer des conclusions de cette étude pour les intégrer dans la mise en œuvre du PSE".

Fatima Zahra Diallo (stagiaire)

 

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