Publié le 6 Dec 2014 - 01:10
PRESIDENCE DE L’ASSOCIATION DES MAIRES DU SENEGAL

Aliou Sall, Mor Ngom et Abdoulaye Diouf Sarr, vers un combat de titans

 

La présidence de l’Association des maires du Sénégal (AMS) suscite beaucoup de convoitise au sein de l’Alliance pour la République (APR). Aliou Sall, Mor Ngom et Abdoulaye Diouf Sarr ont déjà annoncé leur candidature pour succéder à Abdoulaye Balde.

 

Jusqu’ici occupé par l’ancien responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS), Abdoulaye Baldé, devenu entre-temps leader de l’Union centriste du Sénégal (UCS), la présidence de l’Association des maires du Sénégal (AMS) aiguise les appétits au sein du parti présidentiel, l’Alliance pour la République (APR). En vue du renouvellement des structures de cette instance, une kyrielle de candidatures se déclare au sein du parti du président de la République.

Et parmi ceux qui convoitent le poste de président de l’AMS, figure l’ancien ministre des Infrastructures, Mor Ngom. Qui, il faut le noter, a été le premier à déclarer sa candidature au sein de l’APR. ‘’Je me suis déclaré candidat dès le premier jour et j’ai été le premier à rencontrer le président de la République et à lui parler de cela’’, a-t-il laissé entendre hier lorsque joint par EnQuête.

Selon le maire de Ndangalma, ‘’c’est tout à fait normal que les autres qui ont également des ambitions nobles se présentent’’. Et d’ajouter : ‘’Chacun est libre de nourrir des ambitions. Mais il n’empêche qu’on a un parti organisé qui a une discipline interne et le jour où le président de la République décide de rencontrer et de discuter avec tout le monde, c’est sûr et certain qu’un candidat sera choisi et à partir de ce moment, tout le monde sera obligé de se ranger derrière le candidat choisi par le parti’’, soutient-il.

Le maire de Guédiawaye, Aliou Sall, nourrit lui aussi l’ambition de briguer le poste de président de l’AMS. ‘’Je suis candidat à ce poste’’, a précisé hier le frangin du président de la République, contacté par EnQuête. Tout comme Mor Ngom, ce dernier reste persuadé qu’à la fin, ‘’il n’y aura qu’un seul candidat, celui qu’aura choisi le président du parti en l’occurrence, le président Macky Sall’’. Car, poursuit Aliou Sall : ‘’En un moment, il faut que les gens discutent pour trouver un consensus fort autour d’un candidat qui sera le candidat du parti’’.

Autre candidature déclarée, c’est celle d’Abdoulaye Diouf Sarr. L’un des rares responsables de l’APR à gagner à Dakar face à Khalifa Sall, le maire de la commune de Yoff peut compter sur cet exploit pour espérer être investi comme le candidat consensuel de l’APR surtout que depuis lors, il poursuit sa montée dans l’attelage gouvernemental.

A côté de ces candidatures du reste officielles, d’autres candidatures ‘’officieuses’’ comme celle du maire de Saint-Louis, Mansour Faye, sont annoncées au sein de l’APR. C’est dire que la course pour la présidence de l’AMS est partie pour être serrée dans les rangs du parti présidentiel. Un combat de titans qui, au moment venu, interpellera l’arbitrage du directoire du parti présidentiel.

‘’Le moment venu, sous l’éclairage du président du parti, nous adopterons la position qui nous semblera la plus pertinente’’, rassure Maël Thiam. Selon le manager de l’APR, le parti ne peut aujourd’hui empêcher aucun responsable de nourrir des ambitions politiques. ‘’Les maires de l’APR sont des maires sénégalais qui ont le profil et le droit de se présenter comme candidat. On ne peut pas reprocher à un homme politique d’avoir des ambitions’’, estime-t-il. Non sans préciser que ‘’pour l’heure, le parti n’a pas encore statué sur la question et n’a pas encore de candidat’’.

 ASSANE MBAYE

 

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