Publié le 12 Feb 2021 - 20:47
PROCES POUR TRAFIC FAUNIQUE ET D'ARMES DE GUERRE

Des peines variant le sursis et 6 mois ferme

 

Le verdict sur l’affaire de la criminalité faunique à Tambacounda est tombé. Le juge du tribunal de grande instance de Tambacounda a reconnu les mis en cause coupables, avec diverses peines.

 

Le tribunal de grande instance (TGI) de Tambacounda a vidé, cette semaine, l’affaire des trafiquants de faune et détention d’armes de guerre interpellés les 26 et 28 janvier dernier. Ils ont été arrêtés par des éléments des parcs nationaux, en collaboration avec le commissariat central de police de Tambacounda, sous la houlette et l'appui du projet Eagle-Sénégal. Les trois trafiquants présumés ont comparu devant le tribunal à Tambacounda. Ils ont été reconnus coupables pour les délits de trafic de faune et de détention d'armes de guerre, avant d’être condamnés à différentes peines.

L'un d'eux a écopé d'une peine de 6 mois d'emprisonnement ferme, tandis que les autres écopent respectivement, selon leur implication, de 3 mois ferme et de 3 mois avec sursis avec de fortes amendes pour tous.
 
Des peines qui sont exemplaires et largement saluées par la communauté internationale, puisque, d'après les informations fournies par le projet Eagle-Sénégal, la dernière peine de prison de plus de 3 mois ferme remonterait à avril 2019. Elle a été prononcée au tribunal d'instance de Dakar, dans une affaire de trafic de peaux de lions.
 
Toujours d'après Eagle, qui lutte contre le trafic faunique et se bat pour la bonne application des lois en la matière, le modus operandi de tous les trafics dans le monde (faune, drogues, armes, êtres humains, faux médicaments, etc.), démontrent tous clairement que la seule façon de ralentir et d’entraver les activités illégales et ensanglantées de ces réseaux criminels organisés de trafic, est de maintenir les trafiquants interpellés sous les verrous le plus longtemps possible.
 
Les 26 et 28 janvier  2021, à Tambacounda, deux opérations ont permis d'interpeller trois présumés trafiquants de faune en possession de deux peaux de léopards, une espèce en voie de disparition traquée pour sa fourrure en Afrique de l'Ouest, 14 dents d'hippopotames dont la population africaine a fait une chute vertigineuse de moins 60 % d'individus à la surface du continent, ces dix dernières années pour ses dents en ivoire, et d'une arme de guerre de type kalachnikov et ses munitions qui servaient, d'après les informations obtenues, à chasser des animaux sauvages tels que l'hippopotame et tirer sur les voleurs de bœufs.
 
CHEIKH THIAM

 

Section: