Entre colère et polémiques
En Russie, l'heure est aux questions, ce dimanche 8 juillet, après les violentes crues survenues dans la nuit de vendredi à samedi et qui ont fait au moins 160 morts dans le sud-ouest du pays. De nombreux habitants affirment ne pas avoir été prévenus avant le déferlement de la crue qui les a surpris dans leur sommeil. Le président Vladimir Poutine a rendu visite aux sinistrés. Selon nos confrères de Rfi, il a promis des aides financières pour les maisons détruites et des indemnisations pour chaque famille de victime.
Les autorités de Krasnodar avaient été averties quelques heures avant la catastrophe que les pluies torrentielles risquaient de faire déborder les cours d’eau dans la région. C’est ce qu’a déclaré le gouverneur Alexandre Tkatchev aux habitants de Krymsk, ville qui a le plus souffert des inondations, avec au moins 160 morts, selon les données officielles. « Vous pensez qu’on aurait pu aller prévenir chacun individuellement ? Et que vous auriez abandonné vos maisons ? », a demandé Tkatchev.
Les habitants clament qu’ils n’ont entendu ni reçu aucune alerte. Krymsk a été saccagée vendredi dans la nuit par une vague de sept mètres, racontent les témoins. La plupart des riverains, très remontés, soupçonnent les autorités d’avoir délesté un lac artificiel situé en amont. C’est aussi la version diffusée massivement par la blogosphère et certains médias indépendants, mais démentie par les autorités. Le président Vladimir Poutine, qui s’est rendu sur place samedi soir, a fait subir un interrogatoire au chef du district de Krymsk sur la manière dont les habitants ont été prévenus du danger imminent. Une enquête a été ouverte pour homicides par imprudence. Après avoir promis des indemnités et aides financières à toutes les victimes, Vladimir Poutine a décrété un jour de deuil national pour le lundi 9 juillet.