Publié le 15 Feb 2023 - 17:33
SAINT-LOUIS - ÉCONOMIE BLEUE

L’incubateur de Saint-Louis inauguré

 

En présence des autorités administratives et   locales, et de nombreux invités, l'ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot,  a  procédé, hier, à  l'inauguration du nouvel incubateur de l’Institut français du Sénégal à Saint-Louis. Occasion que le diplomate français a saisi pour rappeler que cet incubateur constitue une véritable vitrine de l’innovation et de l’entrepreneuriat dans la zone Nord. Ainsi, pour sa première cohorte, six jeunes entrepreneurs sénégalais seront accompagnés pendant six mois dans ce secteur.

 

L’incubateur de l’Institut français du Sénégal à Saint-Louis, avec ses 260 m², équipé des meilleures technologies et d’une équipe dédiée à son animation est au service de la jeunesse sénégalaise et saint-louisienne en particulier, de son dynamisme et de sa créativité afin de saisir ces opportunités et soutenir l’émergence de nouvelles activités dans ces secteurs de l’économie bleue, a annoncé l'ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot. Il a rappelé que   l’incubateur de Saint-Louis est le premier hub d’innovation destiné à l’économie bleue au Sénégal.

Un choix qui n'est pas gratuit, vu la position géographique de la région tricentenaire,  avec sa proximité avec l’océan Atlantique, du  fleuve Sénégal, de ses défluents et du lac de Guiers. Un contexte géographique et économique qui constitue le socle sur lequel les initiateurs du projet  se sont  fondés pour décider de la spécialisation de l’incubateur de Saint-Louis dans l’économie bleue autour de l’exploitation durable des écosystèmes marins et aquatiques.

Pour l'ambassadeur Lalliot,  soutenir l’innovation dans ce secteur, c’est permettre l’évolution des pratiques traditionnelles, le développement de nouvelles activités créatrices d’emplois et de valeur, tout en assurant la conservation de l’environnement marin et aquatique, sa gestion pérenne et la durabilité du modèle économique et social qui s’appuient sur l’exploitation de ces ressources.            

"L’économie bleue constitue, en effet, un axe de développement économique majeur et très prometteur pour le continent africain. À titre d’exemple, les seuls secteurs de la pêche et de l’aquaculture représentent aujourd’hui près de 2 % du PIB du continent et emploient quelque 12 millions de personnes", a soutenu Philippe Lalliot.

Les bénéficiaires seront accompagnés par un fonds

Avant d'expliquer que l’économie bleue, c’est aussi l’apparition de nouvelles activités comme les technologies liées aux énergies maritimes renouvelables ou encore les bioproduits et de nombreux services liés au trafic maritime et à la préservation de la biodiversité. "Les projets à petite échelle constitueront inévitablement, dans ce cadre, un pilier pour le développement des communautés côtières, garantissant revenus et fournissant d’importantes ressources écologiques", a poursuivi le diplomate français.

Toutefois, Philippe Lalliot a signalé qu'il faut sauvegarder les ressources halieutiques et le vaste littoral des pays africains, parce que les océans sont aujourd’hui menacés par les effets du changement climatique, les pollutions, notamment celles dues au plastique, ainsi que par la surexploitation des ressources marines. "La protection des océans et des fonds marins est une priorité pour la France, qui porte de nombreuses initiatives, souvent en partenariat avec le Sénégal, notamment à l’occasion du One Ocean Summit qui s’est tenu à Brest en février 2022 ou de la Cop 27 de Charm El-Cheikh en novembre dernier, où le président de la République a annoncé que la France soutenait l’interdiction de toute exploitation des grands fonds marins", a informé M. Lalliot. C'est dans  cet ordre que  le projet  de Saint-Louis s'inscrit dans le réseau Teranga Tech Incub, le réseau d'incubateurs de l'ambassade de France déployé sur l'ensemble du territoire sénégalais à Dakar, Kaolack, Ziguinchor et désormais Saint-Louis.

À en croire l'ambassadeur Philippe Lalliot, ce réseau, qui repose sur les alliances et les deux sites de l’Institut français du Sénégal, est unique, sans équivalent à ce jour à l’échelle internationale du réseau français de coopération.

Pour le financement des jeunes entrepreneurs sélectionnés,  il a précisé  que ces derniers pourront également accéder à un fonds, nouvellement lancé par le réseau Teranga Tech Incub qui est en partenariat avec l’entreprise française Chanel, leur permettant de bénéficier de financements d’amorçage pour des montants allant de 1 500 à 10 000 euros.    "L’aventure entrepreneuriale est un long parcours qui nécessite d’être accompagné. C’est la raison d’être de l’incubateur de l’Institut français du Sénégal à Saint-Louis que de soutenir les entrepreneurs tout au long de ce parcours", a rassuré Philippe Lalliot.

IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS 

 

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