Publié le 24 Apr 2019 - 01:42
SECTEUR DE LA SANTE

Le Sdt3s pousse pour l’application des accords 

 

Le Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt3s) invite l’Etat à s’engager à l’application des accords et à la résolution des revendications. Ceci pour contribuer à apaiser le climat social dans le secteur.

 

La situation syndicale nationale est ‘’au ralenti’’, à cause du contexte politique marqué par la dernière élection présidentielle du 24 février 2019 et la mise en place du nouveau gouvernement. Toutefois, le Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt3s) souligne que les autorités ont été ‘’réceptives’’, durant la période pré-électorale et avaient entamé des négociations avec les organisations syndicales. Ceci, avant de les suspendre et de promettre leurs poursuites en avril, après l’élection présidentielle et la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale.

C’est pourquoi le Secrétariat exécutif permanent (Sep) du Sdt3s appelle l’Etat à honorer ses engagements. ‘’Le Sep invite l’Etat, avec la mise en place du nouveau gouvernement, à s’engager à l’application des accords et à la résolution des revendications pour contribuer à apaiser le climat social dans le secteur, en d’autres termes utiliser le ‘Fast track’ pour résoudre les différends qui opposent l’Etat au monde du travail’’, lit-on dans le communiqué des syndicalistes transmis hier à ‘’EnQuête’’.

Tout en félicitant le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr, pour sa reconduction à la tête du département, le Sdt3s l’encourage à continuer les discussions déjà entamées autour des plateformes revendicatives. Dès lors, les syndicalistes de la santé et du service social recommandent aux travailleurs de ‘’rester vigilants’’ pour répondre à tout mot d’ordre émanant du syndicat. Le Sdt3s affilié à la Cnts/Fc exhorte, aussi, les organisations syndicales à ‘’aller à l’essentiel’’, en potentialisant leurs efforts. L’objectif est de faire aboutir leurs revendications ‘’légitimes’’.

Ainsi, concernant la Fête du Travail du 1er Mai, le Sep engage le syndicat à l’organiser avec les syndicats de la centrale Cnts/Fc. Au niveau national, ils ont invité toutes les sections régionales à prendre une part active à la fête.

Il faut rappeler que les revendications de ces travailleurs tournent autour de quatre points, pour l’essentiel. Il s’agit du système de rémunération des agents de la Fonction publique, du plan de carrière, le recrutement ‘’suspect’’ dans la Fonction publique. Mais aussi la ‘’non-application’’ des décisions de reclassement des fonctionnaires de ces différents corps, après la signature des différents décrets y afférant et la politique de gratuités de certains soins.

Les dettes de la Cmu

A ce propos, le Sep invite l’Etat à ‘’payer’’ les dettes dues aux structures publiques de santé. Sans quoi, il reste, selon le Sdt3s, ‘’le seul responsable de l’affaiblissement’’ du système de santé. ‘’Le décret 2019-769 portant répartition des services de l’Etat a fini de placer l’Agence nationale de la couverture maladie universelle (Anacmu) au ministère du Développement communautaire. Cela ne nous gêne point. Car on ne peut pas offrir des soins et avoir la charge du remboursement des coûts et frais. Nous souhaitons que le ministère de la Santé ne soit plus un obstacle au recouvrement des créances dues aux structures sanitaires’’, affirment les syndicalistes dans leur communiqué.

Ils estiment que ceci donnera ‘’plus de liberté’’ à leurs services de santé. Pour sortir de ce ‘’gouffre’’ lié aux non remboursement des dettes et leurs conséquences dans le fonctionnement des hôpitaux, postes et centres de santé. Le Sep plaide également pour que l’Etat résorbe les personnels communautaires ‘’qualifiés’’ et trouve un statut ‘’décent’’ pour les agents communautaires de santé. Qui occupent une place ‘’prépondérante’’ dans l’accès universel aux soins.

MARIAMA DIEME

Section: