Publié le 30 Jan 2020 - 20:34
SECURITE ALIMENTAIRE

Le P2RS affiche plus de 85 % dans l'atteinte de son objectif

 

Le Programme multinational de renforcement de la résilience à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) a procédé, hier, à son bilan annuel. Selon le comité de pilotage, il est largement positif, grâce à la diversité des actions prenant en compte les besoins globaux des populations et son articulation à d'autres projets existants.

 

Le P2RS est une initiative des pays membres du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS). Il a été lancé en 2016 avec le concours financier de la Banque africaine de développement (BAD) pour 19, 5 milliards de francs CFA. Le but du programme est de mettre en place une stratégie axée sur le développement du pastoralisme, de l'irrigation, des marchés régionaux d'intrants et de produits agricoles.

Selon le comité national de pilotage, le bilan des activités de l'année 2019 est satisfaisant, car le taux de renforcement de la résilience à l'insécurité alimentaire a dépassé la barre des 85 % au Sénégal. ''Nous tirons un bilan assez satisfaisant, dans la mesure où, la plupart des indicateurs ont été atteints et les bénéficiaires eux-mêmes reconnaissent que le projet a impacté leur vie en termes d'augmentation de revenus et en termes de qualité de vie. Nous sommes allés intervenir dans ces régions, pas pour imposer des choses, mais pour répondre aux besoins, à des demandes réelles exprimées par les bénéficiaires. Dans certaines régions, il fallait privilégier l'aquaculture. Dans d'autres, c'était l'élevage ou encore la production maraichère. Donc, les activités se sont déroulées en fonction des besoins exprimés'', explique le coordonnateur du P2RS, Younoussa Mballo.

Ainsi, les acteurs se sont attelés à renforcer le patrimoine de production des zones ciblées, à travers l'aménagement des territoires et la construction d'infrastructures pastorales. En plus de procéder à un renforcement de capacités, en termes de formation et d'accompagnement des populations vulnérables. Un ensemble d'actions qui a permis, selon le comité, l'augmentation des revenus des ménages.

Dans la région de Ziguinchor, les enfants de 0 à 5 ans ont bénéficié d'un programme de nutrition. Par ailleurs, les femmes ont été intégrées aux différentes activités et l'incitation à l'épargne a occupé une place de choix. Ce qui devrait permettre la pérennisation des acquis, leur entretien et l'amortissement des chocs en cas de crise.

 ''Plusieurs réalisations ont été notées. A ce jour, 85 % des 4 000 hectares de terres salinisées ont été aménagés et leur production dépasse les 30 000 t prévues initialement. On peut également citer la vaccination des animaux et la fabrication de produits laitiers. A six mois de la fin du P2RS, le ministère de l'Agriculture et de l'Equipement rural encourage le comité national de pilotage qui n'a, à aucun moment, demandé une prolongation, depuis le lancement, comme c'est le cas pour bon nombre de projets au Sénégal. Un facteur de contreperformance, selon la représentante Fatime Ndiaye Ba du ministère de l'Economie et du Plan.

Présents aux discussions, les gouverneurs de Ziguinchor, Kolda, Matam, Tamba, Kédougou et Fatick (régions ciblées) ont plaidé pour une meilleure implication des autorités territoriales, un meilleur taux de décaissement des fonds aux régions et un appui à l'horticulture. Ils demandent également un encrage institutionnel du P2RS, sans oublier une diversification des départements ciblés dans la région de Tamba en proie à l'insécurité alimentaire de manière globale.

Le défi en 2020 est de mieux structurer les bénéficiaires en vue d'une valorisation des infrastructures réalisées. A cela s'ajoute le processus de leur rétrocession. Le coût d'exécution des travaux s'élève actuellement à 17 milliards sur les 19,5 milliards de francs CFA prévus.

EMMANUELLA MARAME FAYE

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