Publié le 26 Dec 2019 - 16:56
TRANSFORMATION AGRO-INDUSTRIELLE DANS LE SUD

Plus de 18 milliards de F CFA décaissés par la Bid

 

Un montant de 18,268 milliards de francs CFA sera décaissé par la Banque africaine de développement (Bid) pour le financement du Projet de zone de transformation agro-industrielle du sud (Pzta-sud ou Agropole Sud). L’accord a été signé avant-hier, à Djeddah en Arabie Saoudite, entre le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott et le président de la Bid, Dr Bandar Hajjar.

 

Après le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) qui a approuvé, jeudi dernier à Abidjan, un financement de 43,1 millions d’euros, soit plus de 28 milliards FCA, en faveur du Projet de zone de transformation agro-industrielle (Pzta-sud ou Agropole Sud), c’est le tour de la Banque islamique de développement (Bad) d’apporter sa contribution. Au fait, avant-hier, le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, a procédé à Djeddah en Arabie Saoudite, à la signature de l’accord de financement de ce projet avec le président de la Bid, Dr Bandar Hajjar. ‘’Ce projet qui sera mis en œuvre sur une durée de cinq ans, pour un montant global de 80 290 000 euros (soit plus de 52, 666 milliards de francs CFA, est financé par la Bid à hauteur de 27 850 000 Euros, soit près de 18,268 milliards de francs CFA. Le projet recevra également un co-financement de la Bad de 43, 100 000 euros et sera complété par une contrepartie du gouvernement du Sénégal de 9 340 000 euros (environ 6,126milliards de francs CFA)’’, précise le communiqué reçu à EnQuête.

Le projet Agropole sud veut ainsi favoriser la création de chaînes de valeurs agricoles dans la région naturelle de Casamance (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda). Il s’inscrit dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse) en son pilier I, relatif à la transformation structurelle de l’économie et à la croissance. Il est en accord avec le volet industriel de ce plan qui prévoit la création de trois agropoles intégrées et compétitives. ‘’L’Agropole Sud a pour objectif principal de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population grâce à la création de valeur ajoutée pour les produits agricoles et à l’augmentation durable de la productivité des filières agro-industrielles prioritaires, notamment la mangue et la noix d’acajou’’, lit-on dans le document.

De manière spécifique, il convient de noter que le projet permettra de renforcer les capacités des acteurs de la chaîne de valeur. Ceci, pour ‘’augmenter durablement’’ la productivité agricole et améliorer l'accès aux marchés, aux connaissances, aux intrants et aux services. Mieux, il entrainera la création, selon les parties prenantes, de conditions favorables à l'investissement privé dans la transformation des produits agricoles ainsi que la fourniture d'intrants et de services.

Parmi les résultats attendus, figure la création d'environ 14 500 emplois directs ainsi que 35 000 emplois indirects. Des emplois qui ciblent notamment les femmes et les jeunes avec un pourcentage respectif de 50% et 60%. Le projet d’agropole sud vise aussi, globalement, selon les estimations, 65 000 ménages soit environ 365 000 personnes. Pour y parvenir, l’Etat prévoit un accroissement de l'investissement privé grâce aux facilités prévues. Il s’agit particulièrement, de l’écosystème des affaires ‘’plus favorable’’, la construction d'un parc agroindustriel central à Adéane dans l'arrondissement de Niaguis, de 3 modules régionaux à Bignona, Sédhiou et Kolda, et de 5 plateformes d'agrégation et de services. Le renforcement des capacités des acteurs des chaînes de valeur des filières agro-industrielles parmi lesquelles la mangue, l'anacarde, le maïs et les produits forestiers non-ligneux, est en même temps envisagé.

MARIAMA DIEME

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