Publié le 1 Feb 2019 - 16:33
VALIDATION DE LPS

La culture au cœur du développement 

 

Pour faire de la culture un levier de développement, le ministère de tutelle a adapté, hier, sa Lettre de politique sectorielle aux exigences économiques du secteur.

 

‘’La présente Lettre de politique de développement du secteur de la culture, dont le processus d’actualisation connaît son aboutissement aujourd’hui, permettra à ses acteurs, comme disait l’autre, de prendre ‘date avec l’histoire’, pour le rendez-vous de l’émergence’’, a déclaré hier le directeur général de la Planification et des Politiques économiques du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan. Il prenait part à l’atelier de validation de la Lettre de politique sectorielle (Lps) du ministère de la Culture.

En effet, en adéquation avec le Plan Sénégal émergent, la Lps 2019-2024 veut donner forme au vœu du président de la République de faire de ce secteur un levier du développement économique. Seulement, pour cela, il ne suffit pas uniquement d’élaborer de belles politiques. Il faut penser au financement de ces dernières. C’est pourquoi le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, a fait un plaidoyer fort, hier, pour expliquer que ce secteur va au-delà du folklore, du divertissement.

 ‘’L’Etat est la principale source de financement de la culture au Sénégal, malheureusement. Les privés sont totalement en marge. L’Etat fait beaucoup d’efforts’’, a-t-il souligné. C’est pourquoi, quand elle est en difficulté, les acteurs culturels le ressentent. L’année qui vient de s’écouler en est un bel exemple. Les budgets de différents fonds dédiés au département dirigé par  Abdou Latif Coulibaly ont été ponctionnés. Ce qui rend difficile la concrétisation du souhait du chef de l’Etat de mettre la culture au cœur de sa politique. Raison pour laquelle il demande que le rapport entre l’économie et la culture soit revu suivant les réalités du secteur’’. Mayacine Camara l’a plus ou moins rassuré. Les acteurs culturels se plaignent souvent de l’accès au financement. Il a annoncé que des efforts seront consentis pour ‘’faciliter l’accès au financement en atténuant les lourdeurs administratives’’.

Par ailleurs, la Lps validée hier tourne autour de trois considérations-évolutions notables dans le secteur de la culture. Trois axes dont la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel et la considération d’un certain nombre d’éléments de patrimoine qui n’ont pas été suffisamment pris en compte dans la dernière Lps comme celui subaquatique. L’on dit souvent que l’un des principaux problèmes de la culture est le manque d’infrastructures, surtout dans les régions. La nouvelle Lps pourrait corriger cela. Il est prévu la construction de complexes culturels régionaux. Il est attendu des réalisations de projets structurants comme la Bibliothèque nationale du Sénégal dont le coût est estimé à 7 456 890 000 F Cfa, la Maison des archives nationales avec un coût prévisionnel de 416 957 500 F Cfa, enfin l’Ecole nationale des arts et des métiers de la culture qui coûtera 4 232 073 287 F Cfa.

 ‘’Toutefois, eu égard à nos ambitions d’émergence, des efforts restent à faire pour que le secteur de la culture joue pleinement le rôle transversal qui lui incombe’’, a fait savoir M. Camara. C’est pourquoi diverses actions sont prévues pour atteindre les objectifs définis. Parmi ces dernières, des sessions de renforcement de capacités des acteurs culturels.

BIGUE BOB

 

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