Publié le 27 Feb 2014 - 03:45
JOURNÉES CULTURELLES UNION FRATERNELLE DES RESSORTISSANTS BURKINABE DU SÉNÉGAL (UFRBS)

La culture, facteur d'intégration

 

Deux éminents professeurs du continent ont bouclé ce 23 février passé, au collège Sacré Cœur, la semaine culturelle des Burkinabés vivant au Sénégal ouverte le 15 février dernier. D'enrichissants échanges ont animé cette thématique : ''la culture, facteur d'intégration''.

 

''Au-delà des divergences linguistiques, les Africains ont trouvé les meilleurs moyens de pouvoir communiquer, grâce à la notion de la parenté et du cousinage à plaisanterie. La pluralité linguistique et les différences ethniques ne sont pas faites pour être incompatibles, bien au contraire, ce sont des richesses et non pas une tare''.  Albert Ouedrago, maître de conférence à l'université de Ouagadougou, s'exprimait ainsi, lors d'une conférence initiée par les Burkinabés vivant au Sénégal, marquant la fin d'une semaine culturelle organisée dans la capitale sénégalaise.

Au-delà de certains aspects visibles et concrets de la culture que Boubacar Diop définit comme ''l'ensemble des habitudes, aptitudes et attitudes d'un groupe'', elle n'a malheureusement pas d'autres supports, à part le folklore, selon M. Ouedrago. Donc, si l'Afrique décidait de boycotter les langues étrangères qui lui permettent jusqu'ici de se comprendre, ce folklore sera-t-il en mesure de compléter le gap ?

À cette question l'universitaire a répondu que ''l'Afrique a intérêt à créer les dépassements et citoyennetés nationales. Elle doit dépasser l'Afrique des nations, pour aller vers l'Afrique des entités régionales''. Selon lui, ''un seul pays africain ne peut pas sortir du marasme. Donc, il faut nécessairement l'unité pour permettre au continent de réparer l'erreur de balkanisation, au sortir de l'indépendance''.

À son tour, Boubacar Diop, professeur à l'Ucad, dira que la culture doit être un vecteur d'émancipation. ''Pour moi, il y a des dynamiques qu'il faut encourager et d'autres qu'il faut décourager, en évitant les identités meurtrières. Et pour nous Sénégalais, il faut saluer cette initiative burkinabé qui nous a donné l'occasion de discuter entre nous Africains''.

Selon le professeur, ''le passeport africain, c'est bien, mais il faut que le swahili puisse être une langue pour toute l'Afrique. Ce qui n'exclut pas que le pulaar,  le haoussa et le mandingue deviennent des langues utilisées. Au Sénégal, il faut un aménagement qui permet aux Sénégalais d'avoir au moins 2 langues nationales maîtrisées par écrit’’.

Mariétou Kane

 

Section: 
CULTURE : Thiès accueille les trésors retrouvés du champ de bataille de Samba Sadio (1875)
Dalifort Hip Hop
50 ANS DE CARRIÈRE DE SOULEYMANE FAYE : Célébration d’un demi-siècle d’art et de sagesse sur scène
RENTRÉE SCOLAIRE 2025/2026 : L’U2PF mise sur l’égalité des chances
LIVRE – DJEMBERÉ, CELLE QUI CHANGE TOUT : Une résiliente face au chaos institutionnel et social
PROLIFÉRATION DES MÉDIAS ÉTRANGERS : Péril sur la souveraineté
ACCES 2025 : Le musique africaine rencontre le monde à Pretoria
TROISIEME EDITION FESTIVAL JOTAAY JI : Dakar a vibré aux voix du féminisme 
BARRIÈRES À L’AUTONOMISATION DES FEMMES : La plaidoirie de l’AJS
SUNU YEUF : Championne de la diffusion des séries sénégalaises
DECES D'ABDOULAYE DIALLO : Ngor perd son Berger
Oscars 2025
EL HADJI CHEIKHOU SALL DE LEBALMA SUR L’ INCUBATION ET LE FINANCEMENT : ‘’La Fintech est une révolution qui redonne le pouvoir aux populations’’
THIÈS – DÉNONCIATION DU RETARD DANS LA MISE EN ŒUVRE DE SON AUTONOMIE : L’ENSA en grève de 72 heures
DÉTACHEMENT DU MINISTÈRE DE LA CULTURE, NOMINATION D’AMADOU BA : Un espoir pour les acteurs
JANT BEATS FESTIVAL : Un nouvel événement audacieux dans le paysage culturel
BRASSAGE RDC-SÉNÉGAL : Cœur de lion et de léopard
CHEIKH NDIGUEL LÔ : ‘’Ma retraite, c'est ma mort’’
CÉLÉBRATION DES 50 ANS DE CARRIÈRE DE CHEIKH NDIGUEL LÔ : Cinq décennies de succès mondial  
6E EDITION DIALAWALY FESTIVAL : Trois jours de rythmes, de couleurs et d’unité à Dagana