Publié le 6 Jun 2014 - 10:17
VENTE ILLÉGALE DE PRODUITS PHARMACEUTIQUES

Peines diverses pour les  14 commerçants

 

Les vendeurs de produits pharmaceutiques appréhendés par la police la semaine dernière ont été jugés hier par le tribunal des flagrants délits. Deux d'entre eux ont été relaxés. Les autres ont été condamnés à des peines allant de 15 jours à un mois ferme. 
 
 
14 commerçants ont été appréhendés, lors d'une descente des forces de l'ordre à «keur serigne bi» et alentours. Ils ont fait face au juge hier pour répondre du délit de vente illégale de produits pharmaceutiques. Des médicaments pour calmer les maux de tête, des aphrodisiaques, entre autres, ont été saisis pendant l'opération. Des faits que la plupart d’entre eux n’ont pas hésité à reconnaître, lors de l'enquête préliminaire.
 
Mais hier à la barre du tribunal des flagrants délits, ils ont presque tous nié être des vendeurs de ces produits. Sauf quelques prévenus qui ont réitéré leurs déclarations devant les enquêteurs. «Je vends des produits cosmétiques et le commerce ne marche pas assez ; c'est pour cela que j'y ai associé ces produits pharmaceutiques. Mais, je ne savais pas que c'était interdit», a lancé Cheikh Gaye, le plus âgé du groupe. Il cachait ses produits derrière ceux qu'il a l'habitude de présenter aux clients. Abdou Fall, vendeur de café Touba, a également reconnu les faits. 
 
S'ils ont eu plus le courage d'avouer leurs forfaits, ce n'est pas le cas de  Serigne Fall qui a confié au juge qu'il était venu acheter des médicaments lorsqu'on l'a arrêté. Ibrahima Sall s'est dit simple vendeur de poudre pour tuer les rats et les cafards. «À chacun, il y a une quantité de médicaments qui lui est imputable. Dites la vérité», a alors lancé le substitut du procureur.
 
Le  maître des poursuites a tenu à préciser que l’Organisation mondiale de la santé a dénombré que 100 000 personnes meurent chaque année à cause de ces médicaments. A l’en croire, de telles pratiques font reculer l’économie du pays. Il a requis à l’endroit de tous les prévenus, excepté Serigne Fall, trois mois de prison ferme. 
 
Les conseils des prévenus n’ont pas hésité à s’attaquer aux réquisitions du substitut du procureur. Me Baba Diop, avocat de Cheikh Gaye, a pour sa part demandé la clémence du juge à l’endroit de son client, en tenant compte de son âge. Son confère Me Babacar de dire : «on doit condamner  les vrais responsables, au lieu de s’en prendre à de pauvres innocents». L'avocat a ensuite invité l’État à prendre des dispositions, car a-il-dit : «tout le monde sait comment ces médicaments arrivent au Sénégal». Si Abdou Fall et Serigne Fall ont été relaxés, Pape Ndao et Cheikh Gaye ont pris 15 jours ferme. Le reste  du groupe a été condamné à un mois ferme.
 
NDEYE AWA BEYE
 

 

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