Publié le 16 Sep 2014 - 17:16
AGRESSION A PARIS

L'observatoire contre l'islamophobie s'étonne du silence médiatique

 

Deux adolescents d'origine maghrébine ont été brutalisés par un groupe de jeunes juifs la semaine dernière dans le Val-de-Marne, alors qu'ils venaient y livrer du pain. Deux mises en examen ont été prononcées.

 

L’Observatoire contre l’islamophobie s’est «étonné» lundi «du silence de la classe politique et des grands médias» dans l’affaire des adolescents maghrébins agressés par de jeunes juifs la semaine dernière à Saint-Mandé (Val-de-Marne). «L’indignation à géométrie variable a pour effet de créer un réel sentiment de déni de justice auprès des jeunes de confession musulmane», estime dans un communiqué Abdallah Zekri, qui préside cet organe du Conseil français du culte musulman (CFCM). Mettant en garde contre le risque de voir cette «frustration exploitée par des mouvements salafistes et intégristes», il souhaite une meilleure «égalité de traitement entre tous les jeunes.»

La police avait été appelée le 7 septembre pour une rixe dans le centre de Saint-Mandé, commune cossue à l’est de Paris. A son arrivée, une trentaine de jeunes «de confession juive», selon une source judiciaire, s’étaient dispersés. Trois adolescents, dont deux d’origine algérienne, avaient ensuite déposé plainte pour agression. Dans un premier temps, la justice était restée prudente sur les motivations de l’agression.

Plusieurs voix, dont le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et la Grande mosquée de Paris avaient indiqué suivre le dossier de près. Dimanche, le parquet de Créteil a annoncé la mise en examen de deux mineurs juifs pour «coups et blessures volontaires» avec la dimension raciste comme circonstance aggravante. Un troisième jeune, majeur, est convoqué le 4 novembre devant le tribunal de grande instance de Créteil pour sa «participation à un attroupement en vue de commettre des violences».

L’Observatoire contre l’islamophobie se constituera partie civile dans le dossier, tout comme SOS Racisme qui, dans un communiqué distinct, s’interroge sur «la jeunesse» des agresseurs. L’association met en cause le rôle des adultes qui ont multiplié «ces dernières années, les expressions de haine ou la permissivité face à celles-ci.»

AFP

 

Section: 
COMMUNIQUE DE PRESSE : Air Sénégal renforce sa flotte pour soutenir son réseau
67ᵉ ANNIVERSAIRE D’INDÉPENDANCE GUINÉE : Alpha Condé promet de « libérer la Guinée » et appelle à l’unité nationale
MASSACRE DE GAZA : La blague de Washington
MASSACRE DE GAZA : Les yeux braqués sur la Maison Blanche
G20-POLITIQUE ÉCONOMIQUE : L’Afrique dit stop !
SITUATION À GAZA : Le réveil timide des alliés
DIALOGUE POLITIQUE POUR LA CAPITALISATION DES RÉSULTATS DU PROGRAMME ADOS : Le Sénégal face aux défis des violences basées sur le genre
MANIFESTATIONS POLITIQUES : Paris sous tension
RUPTURES DE FINANCEMENTS ET INQUIÉTUDES POUR LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA De nouvelles victimes de la politique de Trump
Cause Palestinienne
GAZA : Cinq journalistes tués dans des frappes israéliennes
SANCTIONS CONTRE LA CPI : La nouvelle dérive trumpienne
MALI : Assimi de plus en plus parano
Trump, Zelensky et la diplomatie vestimentaire
PRÉSIDENTIELLE EN CÔTE D’IVOIRE : Le pouvoir active la justice et invoque le terrorisme
Reconnaissance Palestine
PRÉSIDENTIELLE 2025 AU CAMEROUN : L’éviction de Maurice Kamto, une opposition en miettes et la candidature de trop de Paul Biya
DEUX ANS DE TRANSITION MILITAIRE AU NIGER : La promesse sécuritaire tenue en échec
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN : Dakar et Paris sur la même longueur d’onde
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE Ouattara, la tentation d’un 4e mandat et l’ombre portée d’Adama Bictogo