Publié le 10 Nov 2014 - 22:40
NIGERIA

La ville de Malam Fatori tombe dans les mains de Boko Haram

 

Au Nigeria, la ville de Malam Fatori, dans l'Etat de Borno, est tombée aux mains de Boko Haram après 72 heures de combats. Les violents affrontements ont fait fuir des milliers de civils et plus de 300 militaires nigérians au Niger voisin.

 

Les combats à l'arme lourde qui ont éclaté jeudi à Malam Fatori, au Nigeria, ont poussé des milliers d'habitants à traverser la Komadougou, la rivière qui fait office de frontière avec le Niger. La plupart des civils sont arrivés dans la ville nigérienne de Bosso, à 2 km des combats.

« Depuis 72 heures, nous sommes surchargés » expliquait, samedi soir, le préfet avant d'ajouter : « Il y a des gens partout dans la rue, ils n'ont nulle part où aller ». Certains habitants de Malam Fatori ont trouvé refuge dans des familles de Bosso, mais d'autres doivent, en effet, passer la nuit dehors. Des tirs, signalés vers 7h, ce dimanche matin, du côté nigérian de la frontière, ont encore poussé des familles nigérianes à passer au Niger et à se réfugier à Bosso, bien que le calme soit revenu quelques heures plus tard.

Couvre-feu

Pour éviter toute infiltration de combattants, et malgré la difficulté de trouver un abri pour ces réfugiés, un couvre-feu a été instauré à partir de 19h vendredi. Il a été reconduit samedi soir, et prend fin à 6h le matin. Des renforts militaires sont aussi arrivés pour sécuriser la frontière. Outre les civils, plus de 300 militaires nigérians ont aussi fui les combats. Ceux qui étaient blessés ont reçu les premiers soins à Bosso, avant d'être évacués à Diffa, à deux heures de route. Au total les combats ont fait plusieurs dizaines de blessés. Mais on ne dispose pas encore de bilan précis. Face à l'urgence de la situation, du matériel médical a été envoyé depuis Niamey, par avion, vers Diffa.

Affrontements sérieux

Ce ne sont pas les premiers combats dans cette zone, ni les premiers militaires nigérians qui fuient au Niger. Mais cette fois-ci, de l'avis des autorités locales de Bosso, les affrontements ont été plus sérieux qu'il y a quelques mois et d'après eux il n'y a pas de doute : Boko Haram occupe toujours la ville de Malam Fatori. Des combattants et des civils en armes sont visibles depuis le Niger : « ils ne sont pas loin », disait ce dimanche matin le maire de Bosso.

(RFI)

 

Section: 
COMMUNIQUE DE PRESSE : Air Sénégal renforce sa flotte pour soutenir son réseau
67ᵉ ANNIVERSAIRE D’INDÉPENDANCE GUINÉE : Alpha Condé promet de « libérer la Guinée » et appelle à l’unité nationale
MASSACRE DE GAZA : La blague de Washington
MASSACRE DE GAZA : Les yeux braqués sur la Maison Blanche
G20-POLITIQUE ÉCONOMIQUE : L’Afrique dit stop !
SITUATION À GAZA : Le réveil timide des alliés
DIALOGUE POLITIQUE POUR LA CAPITALISATION DES RÉSULTATS DU PROGRAMME ADOS : Le Sénégal face aux défis des violences basées sur le genre
MANIFESTATIONS POLITIQUES : Paris sous tension
RUPTURES DE FINANCEMENTS ET INQUIÉTUDES POUR LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA De nouvelles victimes de la politique de Trump
Cause Palestinienne
GAZA : Cinq journalistes tués dans des frappes israéliennes
SANCTIONS CONTRE LA CPI : La nouvelle dérive trumpienne
MALI : Assimi de plus en plus parano
Trump, Zelensky et la diplomatie vestimentaire
PRÉSIDENTIELLE EN CÔTE D’IVOIRE : Le pouvoir active la justice et invoque le terrorisme
Reconnaissance Palestine
PRÉSIDENTIELLE 2025 AU CAMEROUN : L’éviction de Maurice Kamto, une opposition en miettes et la candidature de trop de Paul Biya
DEUX ANS DE TRANSITION MILITAIRE AU NIGER : La promesse sécuritaire tenue en échec
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN : Dakar et Paris sur la même longueur d’onde
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE Ouattara, la tentation d’un 4e mandat et l’ombre portée d’Adama Bictogo