Publié le 9 Jan 2015 - 05:35
AFRIQUE MONDE

‘’Charlie Hebdo’’, un journal régulièrement menacé

 

Lancé en 1969 par l'équipe du mensuel Hara-Kiri, Charlie Hebdo paraît de façon de régulière jusqu'en 1981 quand, faut de ventes suffisantes, il s'arrête au no 580. Ne bénéficiant, par choix, d'aucun revenu publicitaire, il reposait essentiellement sur ses abonnés.

 

Le nouveau Charlie est relancé en 1992 autour de Philippe Val, Gébé, Cabu ou encore le chanteur Renaud, qui apportèrent le capital pour financer le premier numéro. Il bénéficie alors de la notoriété du Charlie Hebdo historique. Son « premier numéro » est tiré à 120 000 exemplaires. Son tirage régulier, lui, ira crescendo jusqu'à atteindre les 140 000 exemplaires en 2006 avant que les ventes amorcent une baisse régulière : environ 55 000 exemplaires vendus en 2009, avant de tomber sous les 50 000 à partir de 2011.

SOUCRIPTIONS ET ABONNEMENTS

La rédaction compte une vingtaine de dessinateurs ainsi que près de 30 rédacteurs et chroniqueurs réguliers ou occasionnels. Parmi les dessinateurs les plus emblématiques figurent Luz, Willem, Riad Sattouf. Du côté des rédacteurs, Gérard Biard, Marine Chanel, Jean-Yves Camus, Patrick Pelous, Bernard Maris, Luce Lapin ou Fabrice Nicolino. Son directeur, Charb, et les dessinateurs Cabu, Wolinski et Tignous sont morts dans l'attaque de ce matin. La rédaction se réunissait traditionnellement le mercredi pour sa réunion hebdomadaire.

VICTIME DE PLUSIEURS ATTAQUES

L'hebdomadaire, qui revendique un ton provocateur, a souvent créé des polémiques, les plus récentes en rapport avec l'islam. La plus importante a été l'affaire dite des caricatures de Mahomet.

Le 8 février 2006, Charlie Hebdo réalise un « coup » éditorial et ouvre un vaste débat sur la liberté d'expression en publiant, dans ses pages intérieures, douze caricatures du prophète musulman Mahomet. Selon les préceptes de la religion musulmane, représenter Dieu ou son prophète est un blasphème. Initialement parues en septembre 2005 dans le quotidien danois Jyllands-Posten, ces dessins avaient suscité des manifestations parfois violentes dans le monde musulman.

En 2011, l'hebdomadaire relance le débat en publiant un numéro spécial intitulé Charia Hebdo où le prophète Mahomet est cette fois représenté en couverture. Avant même la sortie du journal, les locaux de Charlie Hebdo sont ravagés par un incendie criminel, dans la nuit du 1er au 2 novembre. La rédaction est ensuite hébergée dans les locaux de Libération.

Depuis, Charlie Hebdo est régulièrement visé par des menaces. Ainsi, le 22 septembre 2012, un homme soupçonné d'avoir appelé à décapiter le directeur de la rédaction sur un site djihadiste a été interpellé à La Rochelle.

(Lemonde.fr)

 

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