Publié le 20 Mar 2015 - 19:17
PROCHE ORIENT

Washington condamne de nouveau le refus par Nétanyahou d'un Etat palestinien

 

Deux jours après la victoire de sa liste aux élections législatives en Israël, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a nié, hier, avoir renoncé à une solution à deux Etats, israélien et palestinien, dans une surenchère destinée à rassembler l'électorat de droite au dernier jour de la campagne.

M. Nétanyahou avait pourtant affirmé, lundi, qu'il n'y aurait jamais d'Etat palestinien tant qu'il serait premier ministre. Il rendait ainsi caduque son allocution de juin 2009, prononcée à l'université Bar-Ilan, dans laquelle il appelait pour la première fois à une coexistence pacifique entre les deux Etats.

Dans un entretien à la radio publique, M. Nétanyahou avait ainsi déclaré, lundi, à la veille des législatives, que « la réalité [avait] changé » depuis son discours de Bar-Ilan. « Il a été prononcé avant la tempête arabe qu'on appelle le “printemps arabe” et qui a balayé le Moyen-Orient », avait-il argué. Dans un entretien vidéo diffusé sur le site d'information israélien NRG, le premier ministre expliquait alors qu'« établir aujourd'hui un Etat palestinien et évacuer des territoires offrirait des bases d'attaque à l'islam radical contre l'Etat d'Israël ». Par ces déclarations, « Bibi » foulait au pied les résolutions des Nations unies et contrariait encore un peu plus l'allié stratégique américain.

Hier, dans un entretien à la chaîne américaine conservatrice Fox News, M. Nétanyahou a tenté de nuancer ces propos : « Je ne suis revenu sur aucune chose que j'ai dite il y a six ans, lorsque j'avais appelé à une solution avec un Etat palestinien démilitarisé, qui reconnaît l'Etat hébreu. J'ai simplement dit que, aujourd'hui, les conditions pour cela ne sont pas réunies. » En 2009, M. Nétanyahou avait inclu dans son discours des conditions — reconnaissance d'Israël comme Etat juif, démilitarisation, refus d'un partage de Jérusalem — jugées inacceptables par les Palestiniens.

(lemonde.fr)

 

Section: 
YUVAL WAKS (AMBASSADEUR D’ISRAËL AU SÉNÉGAL) : ‘’S’il y a une réaction de l’État du Sénégal…’’
CRISE AU MOYEN-ORIENT ET ENVOLÉE DU BRUT : Le paradoxe pétrolier sénégalais
CONFLIT ENTRE ISRAEL ET L’IRAN : Péril sur l'ordre international
CYBERCRIMINALITE – DEMANTELEMENT RESEAU DE VOLEURS : Interpol neutralise plus de 20 000 adresses IP
MOUHAMADOU BASSIROU POUYE, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AFRICAIN DU CONSEIL D’AFFAIRES CHINE-AFRIQUE DE YIWU : ‘’La visite du Premier ministre va incontestablement redynamiser les échanges bilatéraux’’
En Afrique, le « travel ban » à géométrie variable de Donald Trump
SHARREN HASKEL (VICE-MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES D'ISRAËL) : "Si le Hamas nous rend les otages, il y aura la paix, sinon..."
CAUSE PALESTINIENNE : Les “amis de la Palestine” fustigent l'interdiction de leur sit-in
ISRAËL-IRAN : La Palestine au cœur d’une bataille d’influence diplomatique… sur le sol sénégalais
LE SAHEL DEVENU ÉPICENTRE DES MENACES TERRORISTES : L’Africom reconfigure sa stratégie 
WOODSIDE ENERGY PORTE PLAINTE CONTRE LE SÉNÉGAL : Un contentieux fiscal aux portes du Cirdi
SIDI OULD TAH À LA TÊTE DE LA BAD : Une victoire géopolitique
VISITE OFFICIELLE DE SONKO AU BURKINA FASO : Sous le sceau de la sécurité et de la souveraineté
Guerre en Ukraine : Des discussions trilatérales prévues à Istanbul ce vendredi
IBRAHIMA TRAORE, FIGURE CLIVANTE : Le Burkina Faso au cœur d’un débat sénégalais
Sénégal–France : Le retour du dialogue dans un partenariat à réinventer
Ukraine : Fin de la réunion de crise des Européens à Paris, divisés sur l'éventuel envoi de troupes
Mali : Le rassemblement du 9 mai sous haute tension
PORTRAIT - LEON XIV, NOUVEAU PAPE ELU : Robert Francis Prevost, un homme de synthèse modéré et premier pape américain
RÉFORMES POLITIQUES AU TOGO ET AU MALI : La tentation autoritaire maquillée en progrès démocratique