Les conducteurs de moto-taxi, plus connus sous le nom de Jakartamen, se sont réunis avant-hier à Thiès pour prendre à bras le corps la question des accidents de la circulation.

Les membres du Réseau sénégalais des organisations d’usagers des deux roues (Résoudr), venus des 14 régions et 45 départements du Sénégal, ont décidé avant-hier à Thiès, de prendre en charge la question des accidents de circulation. L’objectif de leur présence à Thiès est clair : travailler à leur réduction. Pour y arriver, ils comptent sensibiliser leurs collègues sur la prévention et la sécurité routière, les inciter au port du casque et à la recherche des documents (assurance, carte grise, permis de conduire…) leur permettant d’exercer leur métier dans la plus grande quiétude.

Cette initiative vise à réduire le taux élevé d’accidents dans les centres urbains. L’heure de se prendre en charge a sonné, selon le président du Réseau sénégalais des organisations d’usagers des deux roues (Résoudr). Qui invite les jeunes conducteurs de moto-taxi au respect de toutes les règles de prévention sur les routes. ‘’Notre présence à Thiès témoigne de notre volonté d’organiser une campagne de sensibilisation sur la prévention et la sécurité routière. Les conducteurs de vélo-taxi sont souvent victimes d’accidents de la circulation. Et tous les jours, nous en dénombrons plusieurs cas. C’est pour cette raison que nous avons décidé de se rendre dans les régions du pays pour sensibiliser nos camarades sur les mesures préventives et règles de sécurité. Car, personne ne va le faire à notre place. Cela va participer à la réduction des accidents’’, espère Mamadou Ndiaye.

Ainsi, le président du Résoudr prône l’introduction du code de la route dans le cycle primaire. Ceci, dit-il, va de façon significative concourir aussi à la réduction du nombre d’accidents de la circulation.

‘’Division des Jakartamen’’

L’autre difficulté, soulignée par Mamadou et Cie, est la crise interne qui secoue leur organisation, avec la naissance d’une autre entité dénommée Fédération nationale des ‘’Jakartamen’’, dirigée par un certain Samba Coumba Samb. Aux dires Mamadou Ndiaye, ladite association s’est autoproclamée et ‘’n’a jamais été installée par les conducteurs de moto Jakarta des 14 régions et 45 départements du Sénégal.’’ D’ailleurs, ce dernier est accusé par ses pairs d’avoir reçu de l’État du Sénégal, pour le compte de ses membres, un financement de l’ordre de 1 milliard de F Cfa.

Ainsi, le camp dirigé par Mamadou Ndiaye demande à être reçu par le président de la République, Macky Sall.

GAUSTIN DIATTA (THIES)