Le G20 lance son sixième plan d’action

Le G20 n’est pas prêt de baisser les armes, après cinq plans d’action sans succès. Ils entament aujourd’hui leur sixième phase.
Les syndicats d’enseignants regroupés dans le G20 ont fait face à la presse, hier, pour dresser un bilan d’étape de leurs différents plans d’action entamés le 14 janvier dernier. Après une grève d’un mois et demi sans succès, ces syndicalistes de l’enseignement et de la formation ne comptent pas baisser les bras. Ils envisagent de lancer un sixième plan d’action qui débutera ce mardi par un débrayage à 10 h. Il s’ensuivra deux jours de grève totale dans les établissements préscolaires, élémentaires et moyens secondaires, demain mercredi et après-demain jeudi.
Selon le coordonnateur du G20, ses pairs attendent toujours la matérialisation de leurs revendications. Dame Mbodj liste, à ce propos, ‘’la fin des lenteurs administratives, le paiement intégral des rappels, l’application correcte du point relatif aux passerelles professionnelles qui ne peuvent aucunement faire l’objet d’un concours, mais d’un examen professionnel, conformément aux dispositions du seul protocole d’accord qui existe entre le gouvernement du Sénégal et les syndicats (…)’’.
Monsieur Mbodj n’a pas omis d’exiger le respect des engagements liés à l’habitat et l’élargissement de cette question à tous les autres syndicats légalement constitués. ‘’Des privés accaparent nos terres avec un programme de 100 mille logements. L’Etat doit également permettre aux enseignants qui ne font pas ce nombre-là de bénéficier de terrains viabilisés’’, estime Dame Mbodj.
Les syndicalistes ont toutefois salué la démarche de l’Union nationale des parents d’élèves et étudiants du Sénégal qui, d’après Dame Mbodj, a entrepris des médiations, dès l’entame du troisième plan d’action. Selon le coordonnateur, les parents d’élèves ont appelé à l’apaisement et à l’assouplissement des mots d’ordre. ‘’Certes, nous comprenons parfaitement leurs inquiétudes et l’angoisse qui étrenne leurs enfants au quotidien, mais nous n’avons pas pu aller dans la direction souhaitée, parce que le gouvernement s’entête à faire du dilatoire et semer la zizanie dans nos rangs’’, a indiqué l’enseignant.
‘’Le G7 fait du minimum syndical’’
Les membres du G20 n’ont pas, par contre, été tendres avec leurs camarades du G7. Aux yeux de Dame Mbodj, cette entité ne se cache plus d’être de connivence avec le gouvernement. A en croire le syndicaliste, le G7 est un syndicat de participation qui décrète des plans d’action de temps en temps pour, dit-il, masquer leur duperie. ‘’Pour preuve, depuis que les enseignants ont fortement demandé aux deux groupes d’unir leurs forces et harmoniser les plans d’action pour plus d’efficacité, le G7 use de subterfuges pour ne pas y répondre favorablement, car ils font du minimum syndical‘’, dénonce Dame Mbodj.
Ce dernier ne comprend pas la démarche de ses camarades qui, dénonce-t-il, organisent des caravanes de propagande à l’intérieur du pays avec le ministre de la Fonction publique Mariama Sarr. Ces tournées ont pour but, selon lui, de faire croire aux enseignants que beaucoup d’efforts ont été faits dans la production des actes administratifs et que la grève en cours est sans objet.
HABIBATOU TRAORE