Publié le 18 Jan 2022 - 06:20

Crise Malienne  

 

Le Secrétariat exécutif permanent de Bennoo Bokk Yaakaar (Sep/BBY) s’est prononcé sur la situation qui prévaut au Mali. Il soutient la CEDEAO dans sa volonté de ‘’ramener le Mali dans l’ordre constitutionnel’’. Il indique que cette organisation intergouvernementale ouest-africaine, ‘’en dépit de la situation créée par la junte militaire’’ et malgré le deuxième coup perpétré le 24 mai 2021, a fait preuve de beaucoup de ‘’compréhension’’, en accompagnant, depuis août 2020, le Mali et sa transition qui devait s’achever en février 2022, dix-huit mois, après le premier coup d’Etat.

‘’À dire vrai, loin de cibler les populations du pays frère du Mali, ces sanctions prises en fonction des textes qui régissent l’institution communautaire de la CEDEAO, ont pour objectif d’amener les autorités de la transition à faire des propositions raisonnables’’, lit-on dans une note reçue à ‘’EnQuête’’. A cet effet, selon BBY, dans de pareilles situations, soutenir la junte militaire dans son projet, ‘’c’est ouvrir la voie à toutes sortes d’aventures dans notre espace communautaire en bute à une insécurité quasi-endémique, du fait du terrorisme violent dont la barbarie au quotidien plonge nos populations dans une tragédie sans nom’’. C’est également, poursuit la coalition politique, ‘’encourager les militaires à perpétrer des coups d’Etat à tout-va et installer notre sous-région dans une instabilité chronique la ramenant des décennies en arrière et compromettant ainsi toute tentative de développement de nos pays’’. 

...Pour rappel, le 9 janvier 2022, la CEDEAO a décidé de prendre des sanctions à l’encontre des autorités maliennes de transition qui envisagent de prolonger la durée de la transition de cinq années supplémentaires. C’est d’ailleurs ce qui pousse BBY à dire : ‘’Le chronogramme avancé par la junte militaire pour ce faire, en même temps qu’il viole les dispositions du protocole de la CEDEAO dans lequel le Mali est partie prenante depuis sa création, traduit ainsi une volonté manifeste de maintien dans la durée d’un régime militaire anticonstitutionnel’’.  Sous ce rapport et pour conclure, ‘’BBY exprime au peuple frère du Mali toute sa compassion et sa solidarité pour les effets nocifs que pourraient induire les sanctions de la CEDEAO à l’encontre de la junte militaire.  

 

Section: 
PRÉSIDENTIELLE EN CÔTE D’IVOIRE : Le pouvoir active la justice et invoque le terrorisme
Reconnaissance Palestine
PRÉSIDENTIELLE 2025 AU CAMEROUN : L’éviction de Maurice Kamto, une opposition en miettes et la candidature de trop de Paul Biya
DEUX ANS DE TRANSITION MILITAIRE AU NIGER : La promesse sécuritaire tenue en échec
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN : Dakar et Paris sur la même longueur d’onde
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE Ouattara, la tentation d’un 4e mandat et l’ombre portée d’Adama Bictogo
CONFÉRENCE D'URGENCE POUR METTRE FIN AU GÉNOCIDE À GAZA : Le Groupe de La Haye annonce des sanctions contre Israël 
VERS UN NOUVEAU SOUFFLE OUEST-AFRICAIN : Diomaye Faye en visite officielle au Bénin
DIPLOMATIE : Et si le passeport africain devenait enfin plus qu’un symbole ?
USA-AFRIQUE : Les nouveaux termes de l’échange
BABA AIDARA, JOURNALISTE : ‘’Wade avait obtenu le premier Compact, Macky le second, Diomaye…’’
CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT : Le Sénégal Partage son Expérience en Financement Social
A Madrid : Un troisième sommet Afrique-Espagne pour continuer d'amplifier les échanges commerciaux
USA : Les Brics expriment leurs «sérieuses préoccupations» face aux droits de douane de Trump
AFGHANISTAN – UN RECORD DE 256 000 MIGRANTS REVENUS D’IRAN : L’OIM alerte sur une crise humanitaire et un grave déficit de financement
DONALD TRUMP CONVOQUE UN MINI-SOMMET AFRIQUE-USA À WASHINGTON : Enjeux minéraux, sécurité et diplomatie ciblée
ATTAQUES DU 1ER JUILLET : Bamako pointe des “sponsors étatiques” sans preuve  
MALI : Attaques jihadistes massives aux portes du Sénégal, une alerte ignorée ?
RÉPRESSION VIOLENTE AU TOGO : Trois jours de sang et de silence
L'AFRIQUE QUI BRULE ET CELLE QU'ON APAISE : Togo, Kenya, RDC-Rwanda, trois secousses, un même mépris