Publié le 9 May 2023 - 20:16
ÉCONOMIE - ÉLEVAGE

Le Sénégal renforce son cheptel avec 300 bovins venus du Brésil

 

Le secteur de l’élevage au Sénégal reste encore loin des standards mondiaux. Et pour booster ce secteur et donner plus de variétés au cheptel, l’État du Sénégal a subventionné les acteurs de l’élevage désireux d’importer des races pures afin de réaliser des croisements génétiques. Hier, sur le tarmac de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), 300 bœufs brésiliens ont été réceptionnés par les acteurs qui ont bénéficié de ces subventions étatiques et par les autorités du secteur.

 

Le Sénégal vient de recevoir 300 bœufs pour renforcer la filière bovine, dans le cadre de l’élevage. Ces bêtes en provenance du Brésil ont été réceptionnées hier, à l’Aéroport international Blaise Diagne.

Selon le secrétaire général du ministère de l’Élevage et des Productions animales, cet acte est réalisé dans le but principal d’améliorer génétiquement l’élevage local au Sénégal. Dans ce sens, explique Ousmane Mbaye, ‘’en 2021, nous avions une production de 297 000 t de viande. Dans cette production, la contribution de la filière bovine n'est que de moins de 30 %, alors que pour la viande volaille, nous avions autour de 45 %. Si nous corrélons cette situation à l'augmentation de notre démographie, il faudrait que nous puissions booster notre production en viande. Le président demande qu'on élargisse les importations qui ont été réservées pendant quatre ans aux génisses pour la filière lait de l'élargir à la filière viande. Cela a eu un écho favorable auprès des acteurs ont réussi à concrétiser cette opération inédite’’.

A l’en croire, il faudrait le signaler, car ‘’ce sont des animaux qui coûtent excessivement cher et le président de la République a demandé que l'État subventionne à hauteur de 50 % cette opération. C'est important et c'est pour rendre accessibles ces sujets à haut potentiel en termes de productivité aux éleveurs, mais surtout à ceux de l'élevage d’extension’’.

Les bêtes nouvellement arrivées doivent avoir un temps de quarantaine avant d’être intégrées totalement dans le cheptel. ‘’Pour des raisons sanitaires, il y a une mise en quarantaine qui est prévue à Thiès pour 10 jours, au terme desquels ces animaux seront livrés à leurs acquéreurs‘’, a informé M. Mbaye.

Sur cette lancée, il montre comment fonctionne la procédure. ‘’L’État subventionne et ce sont les acteurs privés qui soumissionnent pour acheter ces animaux. Ce n’est pas l'État qui achète pour donner aux éleveurs, mais c’est aux éleveurs qui veulent de ces produits-là d’en faire la demande. Et aussi, ceux qui ont versé de l'argent au niveau du groupement, l'État vient avec sa subvention pour qu’ils puissent disposent de certaines races d’animaux’’, a indiqué le SG. Avant de poursuivre : ‘’Un autre élément non moins important, c'est que ceci est inscrit dans un programme vaste.

Le chef de l'État a donné des instructions pour que durant les 10 prochaines années, qu’on puisse chaque an importer 1 000 vaches à haut potentiel en viande, mais aussi 2 500 vaches haut potentiel laitier.’’ Ousmane Mbaye assure également que ces animaux-là n'ont pas été importés les yeux fermés. ‘’Les éleveurs, en relation avec le ministère, ont organisé une mission. Ils ont parcouru 6 000 km au Brésil pour agréer ces animaux. Donc, ce sont des choix millimétrés qui ont été faits, parce que ce sont des semences. Et ce que nous voulons à travers ces sujets, d'ici deux ou cinq ans, que nous puissions avoir des animaux croisés qui pourraient être confiés pour une meilleure productivité d'élevage’’, ajoute-t-il.

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)

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