Publié le 29 Oct 2014 - 05:56
19E CONFERENCE DES PAYS TOTALEMENT OU PARTIELLEMENT FRANCOPHONES

Les administrations douanières à l’assaut des défis  

 

La 19e Conférence des directeurs généraux des douanes des pays totalement ou partiellement francophones a démarré hier à Dakar. Une occasion pour ces derniers de réfléchir sur les voies et moyens de combattre les défis auxquels ils sont confrontés.

 

Les administrations des Douanes des pays totalement ou partiellement francophones doivent mieux consentir leurs forces pour apporter une réplique aux problèmes auxquels elles sont confrontées. Car, selon le directeur général des douanes sénégalaises, Elimane Saliou Gning, les défis qui les interpellent dépassent une seule administration et un seul pays. D’où’’l'intérêt de réunir nos forces pour apporter une réponse régionale voire internationale aux problèmes’’, a indiqué M. Gning au cours de l'ouverture officielle de la 19e Conférence des directeurs généraux des Douanes des pays totalement ou partiellement francophones.

A côté de cet aspect sécuritaire, dit-il, il y a le grand problème de la circulation des personnes, du mouvement des marchandises qui se pose avec acuité. Donc cette rencontre, soutient le directeur des Douanes, leur permettra de voir tous les instruments à leur disposition pour rendre le commerce plus fluide. ‘’Au niveau de l'Afrique de l'Ouest, nous avons l'expérience de la CEDEAO qui va bientôt franchir un nouveau pas en 2015, avec l'entrée en vigueur du tarif extérieur commun (TEC). Ce TEC va contribuer à améliorer le niveau de protection de nos industries mais également de promouvoir l'investissement et l'emploi au niveau de nos pays", a-t-il souligné.

Pour faire face à ces défis sécuritaires et sanitaires, la douane peut compter sur des méthodes modernes de contrôle. ‘’Nous avons également les moyens non intrusifs (c'est-à-dire les scanners) qui permettent de pouvoir détecter certains produits illicites. Nous avons aussi l’analyse du risque qui nous permet à partir d’une base de données de déceler les envois qui posent le plus de risques quant à leurs caractères illicites. Cela nous permet d'axer le contrôle là où cela est nécessaire et de pouvoir concilier la facilitation et le besoin de contrôle’’, a expliqué Elimane Saliou Gning, selon qui il faut non seulement faire de la facilitation mais aussi du contrôle.

Respecter les règles de transparence

De son côté, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a souligné le rôle premier de la douane qui est de participer à la protection de l’économie.’’ La protection de l’économie permet d’assurer une compétitivité en interne. Nous sommes membres de beaucoup d’organisations, il va falloir veiller à assurer la protection de l’économie, permettre à nos operateurs économiques ou à d’autres operateurs venant de l’extérieur de pouvoir travailler dans notre pays en toute transparence en respectant les règles’’, a dit Amadou Bâ.

Par ailleurs, le ministre a relevé un autre défi majeur lié à la sécurité, compte tenu du rôle dévolu aux administrations des Douanes dans le contrôle et la surveillance des frontières. "A l'heure actuelle, les défis sont nombreux pour les administrations des Douanes des pays en développement. La problématique de la maîtrise de l'assiette fiscale est plus qu'essentielle eu égard à la part contributive des recettes douanières dans la masse globale des ressources de  nos Etats".

VIVIANE DIATTA

 

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