Le FIMF à la recherche d’une nouvelle stratégie
Le Fonds d’impulsion des microfinances (FIMF) est en train de réfléchir à des procédés plus adaptés et centrés sur la demande à fort impact socioéconomique dans un contexte marqué par les nouveaux défis institutionnels, organisationnels et stratégiques à relever en matière d’inclusion financière. C’est dans ce cadre que le FIMF s’oriente vers les institutions de microfinances de petite taille.
Une dizaine de participants sont en conclave à Pointe Sarène, dans le cadre d’un atelier d’élaboration de la nouvelle stratégie d’intervention du Fonds d’impulsion des microfinances dénommé ‘’Coaching de proximité des FIMF de petite taille’’. Il est organisé par le ministère de la Micro-Finance et de l’Économie sociale et solidaire.
Il s’agit, en réalité, d’une stratégie d’accompagnement plus adaptée qui permettra au Fonds de l’impulsion de la microfinance (FIMF) de remplir pleinement ses missions en tant qu’instrument d’appui. Dans cette perspective, le FIMF va déployer un coach dans les microfinances concernées.
Selon le directeur général de cette institution, ‘’le coach va pouvoir observer le travail et corriger. Si on applique cette méthode pendant trois ans, cela aura des impacts sur la mutuelle, mais également sur la population’’. En plus de cela, poursuit Ndiamé Ndiaye, ‘’cette innovation va contribuer à la création d’emplois, car désormais, le profil dont la mutuelle aura besoin sera recruté à partir de la localité. Si la santé financière de la mutuelle augmente aussi, elle pourra créer d’autres activités avec le financement des acteurs qui pourront faire à leur tour de l’auto-emploi’’.
Dans le cadre de la phase pilote, cinq institutions de microfinance choisies à travers le pays sont concernées. ‘Nous n’allons pas nous focaliser sur Dakar. Certes, 80 % des mutuelles du Sénégal sont entre Dakar et Thiès, mais nous n’allons pas commencer par ces deux régions, nous irons dans les régions de l’intérieur où les problèmes sont plus réels, car les résultats dans des localités comme Gossas, Kédougou, Tambacounda et Kolda seront plus faciles à ajuster pour continuer le programme’’, a informé le directeur général.
Il a expliqué que depuis plus de cinq ans, le fonds ‘’accompagne les institutions de microfinance en leur donnant des outils tels que du matériel informatique et même de l’argent pour qu’elles puissent financer les populations avec des taux de crédits faibles’’.
Dans ce sens, a-t-il précisé, ‘’si le FIMF avait trouvé ces institutions en train de faire des taux de crédits de 12, voire 13 %, il leur donnait de l’argent en leur demandant de ne pas dépasser 5 %. Il les invitait à donner ces crédits à des cibles très vulnérables qui n’avaient pas de travail ou qui venaient juste de travailler pour les renforcer. En plus de cela, le FIMF intervient en payant les frais, l’ouverture du compte et également le taux d’intérêt pour que ces couches vulnérables soient enrôlées’’.
Cependant, Ndiamé Ndiaye a fait savoir que la pratique de cette stratégie n'a pas pu donner des résultats probants depuis qu’elle a commencé à être mise en œuvre. À l’en croire, pour cette raison que le FIMF est en train de mettre en essai cette nouvelle stratégie de coaching des institutions de microfinance de petite taille.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)