Publié le 21 May 2021 - 14:42
ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

La problématique sera intégrée dans les écoles et universités

 

Dans le cadre de l’adaptation au changement climatique, le Sénégal opte pour une éducation à la base. Une stratégie est en cours d’élaboration pour intégrer la problématique dans le système éducatif.

 

Face aux multiples dérèglements liés au changement climatique (l’avancée de la mer, les canicules, la sécheresse, les inondations, la salinisation des terres, la désertification...) la protection de l’environnement apparaît comme une condition de survie.

Au Sénégal, les acteurs sont convaincus que l’adaptation et le changement de comportement passent par l’éducation environnementale. De ce fait, les ministères de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle et de l’Environnement ont lancé, hier, la stratégie Adapt’Action.  L’objectif étant d’intégrer les enjeux du changement climatique dans le système éducatif sénégalais. L’ensemble des acteurs (collectivités territoriales, ONG, experts...) se chargeront de son élaboration durant sept mois. ‘’On ne peut parler de changement climatique sans pour autant renforcer les compétences des citoyens. Ces actions d’information, de sensibilisation, d’éducation, de formation et de participation citoyenne, nous devons les inscrire à chaque étape de l’éducation. Tout cela doit se faire par une très bonne communication, pour permettre la compréhension des causes et conséquences de ces changements climatiques. Les conséquences sont visibles, mais parfois, la compréhension pose problème au citoyen lambda’’, détaille le directeur du Centre d’éducation et de la formation environnementale.

Il soutient que l’enfant, l’élève et tout citoyen doivent être en mesure de connaître les gestes néfastes à l’environnement. ‘’Le citoyen doit savoir, explique-t-il, qu’à chaque fois qu’il prend son véhicule et qu’il se déplace, il est en train de polluer l’atmosphère. Nos bonnes dames qui utilisent les bonbonnes de gaz à la maison émettent du CO2, parce que c’est une combustion complète qui s’effectue, sans compter le charbon de bois. Pourtant, ce sont des thèmes enseignés à l’école dans les matières scientifiques comme les sciences physiques. L’élève doit être en mesure de comprendre que si on lui apprend que la combustion complète d’un alcane dégage du CO2, ce CO2 est en train de détruire l’environnement dans lequel nous évoluons. D’où l’intérêt d’intégrer ces sciences dès le bas âge, à l’école, dans la formation professionnelle, au sein des Daaras’’.

Les ministères impliqués promettent de ne ménager aucun effort pour la réussite de ce projet.

‘’L’adaptation au changement climatique passe nécessairement par l’attribution de compétences à ceux qui sont au niveau de la formation professionnelle, mais revient également à renforcer les compétences de ceux qui se sont déjà impliqués dans de telles problématiques. Car l’évolution industrielle et technologique vient ajouter de nouveaux paradigmes autour du climat et de la pollution. Cela nécessite une mise à jour continue des compétences acquises’’, pense pour sa part leur représentant Mbaye Sène.

Une initiative à double objectif

La stratégie Adapt’Action est soutenue par l’Agence française de développement, à travers la ‘’Facilité Adapt’Action’’, une initiative conçue pour concrétiser l’Accord de Paris sur le climat. Cet appui vise, en plus de l’éducation environnementale, à renforcer les compétences des acteurs et à promouvoir ces compétences comme opportunités durables.

Cette stratégie s’inscrit donc dans la double priorité du Sénégal que représentent le secteur de l’éducation et l’insertion socio-économique des jeunes. Selon la coordinatrice pour le Sahel de la ‘’Facilité Adapt’Action’’, Géraldine Tardivel, ’’l’accompagnement va permettre d’avoir de nouveaux emplois qui prennent en compte la dimension de l’environnement et des changements climatiques, offrant ainsi aux jeunes des opportunités d’emplois.  L’idée est de travailler à élaborer, tous ensemble, cette stratégie et d’aller voir le secteur privé, parce qu’il est essentiel de savoir quels sont ses besoins’’. Toutes les régions du Sénégal bénéficieront du projet dans le but d’adapter les opportunités de travail aux réalités climatiques de chaque région. 

Le Sénégal, par sa situation en zone sahélienne et côtière, figure parmi les pays considérés comme étant très vulnérables aux impacts du changement climatique. En ratifiant l’Accord de Paris en 2016 et en adoptant sa Contribution déterminée au niveau national (CDN) en 2020, le gouvernement du Sénégal s’est engagé non seulement à contribuer à l’effort collectif de réduction des gaz à effet de serre (GES), mais également à identifier les mesures et actions nécessaires pour s’adapter aux impacts actuels et futurs du changement climatique.

EMMANUELLA MARAME FAYE

 

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