Publié le 21 Sep 2019 - 14:33

Appel a l’Afrique du Sud

 

Les actes de xénophobie qui ont marqué, ces derniers jours, l’Afrique du Sud, préoccupent les participants à la Conférence sur les droits humains à l’épreuve de la crise migratoire organisée par la Médiature de la République du Sénégal, en partenariat avec le projet Demos. Dans la déclaration ayant sanctionné ce séminaire tenu à Dakar les 18 et 19 septembre derniers, les participants appellent la République sud-africaine ‘’à ses obligations de respect des conventions internationales protectrices des Droits de l’homme, dont la Convention de Genève de 1951 ainsi que la Charte africaine des Droits de l’homme et des peuples’’.

Soutenant ‘’prendre acte des excuses et de l’engagement de la république d’Afrique du Sud à assurer désormais, avec vigueur, la protection des droits des personnes présentes sur son territoire’’, la conférence ‘’exprime sa solidarité aux victimes et renouvelle son attachement sans réserve au respect scrupuleux des droits des migrants, en toutes circonstances’’.

...Les participants ont fustigé ‘’les agressions xénophobes régulières perpétrées, ces derniers temps, en Afrique du Sud, à l’encontre des migrants ressortissants de pays africains’’. Non sans rappeler que ‘’assassinats, violences, pillages, traques sauvages sont régulièrement exercés sur des personnes dont le seul tort serait d’être africains, de ne pas jouir de la nationalité sud-africaine et de se trouver sur le territoire de ce pays’’.

La conférence d’ajouter que ‘’ces tueries et violences aveugles traduisent une xénophobie d’un autre âge et remettent en cause les principes de fraternité et d’humanisme qui fondent le panafricanisme’’. Soulignant que ‘’ces actes représentent de graves atteintes à la sacralité de la vie et des droits humains’’, Me Alioune Badara Cissé et ses hôtes regrettent ‘’les défaillances, dysfonctionnements et manquements qui n’ont pas permis de prévenir ces graves exactions, d’y mettre un terme sans délai, d’identifier et de sanctionner sévèrement leurs auteurs et de réparer les préjudices subis par les victimes’’.

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