Publié le 8 Dec 2017 - 21:24
BOUKARY DRAME (LATERAL GAUCHE ATALANTA BERGAME)

‘’Il y a moyens de passer’’

 

Malgré son absence de la Tanière, Boukary Dramé suit de près l’équipe du Sénégal. Dans un entretien avec EnQuête, il juge les adversaires des Lions dans le groupe H du Mondial, Russie 2018, à leur portée.

 

Beaucoup d’observateurs ont jugé ‘’jouable’’ le groupe H du Mondial 2018 pour le Sénégal. Les Lions y sont logés en compagnie de la Pologne, de la Colombie et du Japon. Le latéral gauche de l’Atalanta Bergame, Boukary Dramé, est du même avis. ‘’Il y a moyens de passer’’, a-t-il déclaré dans un entretien avec EnQuête. C’est une poule ‘’équilibrée’’ où les adversaires des Sénégalais ‘’sont à leur portée’’. Selon l’ancien joueur de Sochaux, le Sénégal a ‘’de très bons joueurs’’. La bande à Cheikhou Kouyaté l’a démontré lors des éliminatoires de la Coupe du monde, dit-il. Ils ont terminé à la tête du groupe D (14 pts) devant le Burkina (9 pts), le Cap-Vert (6 pts) et l’Afrique du Sud (4 pts).

Néanmoins, l’international sénégalais invite ses coéquipiers de la Tanière à ne pas ‘’sous-estimer’’ leurs adversaires. ‘’C’est des équipes qui ont un bon niveau’’, dit-il. Ces dernières, comme le Sénégal, sont passées par des éliminatoires pour décrocher leurs tickets qualificatifs. ‘’Ils ne sont pas là pour rien’’, rappelle-t-il. En plus, ces pays ont plus d’expérience dans cette compétition que le Sénégal qui en est à sa 2e participation. La Pologne jouera son 8e Mondial, la Colombie et le Japon joueront en Russie leur 6e phase finale chacun. L’équipe la plus forte sur le papier est la Colombie, rappelle-t-il. Le fait de jouer contre les Tricolores lors de la 1ère journée est ‘’peut-être mieux comme ça’’, pour lui. Après, il estime qu’il faut que les hommes du coach Aliou Cissé restes ‘’sérieux’’ comme ils l’ont été depuis le début, car c’est une compétition où il faudra ‘’se surpasser’’. Mais le sociétaire de l’Atalanta croit que les Lions peuvent ‘’le faire’’.

Boukary Dramé n’a pas été convoqué en sélection depuis les éliminatoires de la Can 2017. Depuis, l’équipe s’est étoffée, de nouvelles recrues ont débarqué dans le groupe. Interrogé sur l’évolution de la formation de Aliou Cissé, l’ancien défenseur du Chievo Vérone pense qu’il y a une ‘’bonne’’ progression depuis l’arrivée de l’ancien capitaine des Lions sur le banc. Il espère que celui-ci continuera sur cette lancée. ‘’L’équipe reste sur des résultats assez constants. On ne perd pas et on ne prend pas beaucoup de buts. C’est ce qui fait la force des grandes équipes.’’

A l’en croire, les critiques vis-à-vis du sélectionneur et du jeu s’inscrivent dans l’ordre normal du football. ‘’Mais au final, le résultat est là. L’équipe est là, il y a la confiance dans le groupe. C’est ça le plus important’’, croit-il. Boukary est convaincu qu’il y a de quoi construire une ‘’belle et grande équipe’’, vu la grande qualité de joueurs dont dispose le Sénégal.

Keïta Diao Baldé

Boukary Dramé a également évoqué l’apport des nouveaux arrivants sur la progression de l’équipe. Selon lui, des joueurs comme Mbaye Niang, Keïta Diao Baldé, entre autres, nous font gagner des matches. Par rapport à l’intégration de l’attaquant de l’As Monaco, Dramé pense qu’il a apporté ‘’ce qu’il fallait dans les matches qu’il a joués’’. Il est persuadé que Diao Baldé, qui est un ‘’grand joueur’’, peut apporter plus à la sélection qui ‘’a besoin de lui’’.

Concernant les bouderies de l’ancien sociétaire de la Lazio Rome, Boukary a trouvé cela normal. C’est des choses qui arrivent avec tous les joueurs. En plus, soutient-il, ‘’il est jeune. C’est normal qu’il veuille jouer’’. ‘’Au contraire, cela montre qu’il est là pour jouer et qu’il a faim. Donc tant mieux.’’ Cependant, il estime que le jeune joueur formé au FC Barcelone doit ‘’rester concentré et continuer à donner tout ce qu’il a’’.

Boukary Dramé n’a pas encore démarré sa saison à cause d’une blessure qui l’a éloigné des terrains depuis la saison dernière. Son retour avec l’Atalanta Bergamon serait prévu au mois de janvier 2018. Il espère que la nouvelle génération marquera encore l’histoire du Mondial comme celle de 2002.   

LOUIS GEORGES DIATTA

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