Des chiffres en hausse dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire

Au premier trimestre de cette année, le produit intérieur brut (Pib) du Sénégal s’est établi à 6,3 %. C’est ce qui ressort du rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) sur les ‘’Evolutions économiques récentes’’ publié hier.
Le taux de croissance enregistré au premier trimestre de l’année 2018 est ‘’imputable’’ à la bonne tenue des activités du primaire et du tertiaire. Ils ont augmenté respectivement de 7,4 % et +7,7 %, selon le dernier rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) sur les ‘’Evolutions économiques récentes’’ publié hier.
En effet, pendant la période sous revue, le produit intérieur brut (Pib) en volume s’est accru de 6,3 % par rapport au même trimestre de l’année précédente. Au même moment, notre source indique qu’il est noté une performance relativement faible de l’activité dans le secteur secondaire de 1,8 %. ‘’La bonne tenue de l’activité dans le secteur primaire est imputable à une importante hausse de la valeur ajoutée dans le sous-secteur de la pêche (+20,0 %) et, dans une moindre mesure, à celle de la sylviculture (+9,5 %). Au cours de la période sous revue, il est constaté également une croissance de l’activité dans les sous-secteurs de l’agriculture (+6,0 %) et de l’élevage (+6,0 %)’’, lit-on dans le document.
Selon l’Ansd, la croissance de 13,0 % de l’activité dans les branches des industries chimiques, de 11,4 % de la construction et de 7,0 % de l’électricité, explique l’évolution observée dans le secteur secondaire. Toutefois, cette hausse a été atténuée par un fléchissement de l’activité des industries alimentaires (-3,0 %) et une faible augmentation de la valeur ajoutée des industries de fabrication d’autres produits manufacturiers (+0,2 %). ‘’La bonne dynamique du secteur tertiaire est imputable à la hausse considérable de l’activité des sous-secteurs de l’hébergement et de la restauration (+13,1 %), de l’information et de la communication (+12,2 %), des autres activités de service (+11,4 %) et du transport (+10,2 %)’’, informe le rapport. Il faut souligner qu’il est également noté une hausse ‘’non négligeable’’ de la valeur ajoutée des activités d’administration publique de 7,4 %, du commerce de 7,1 %, des services aux entreprises de 6,8 % et des services financiers de 6,5 %.
Au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), l’agence nationale en charge de la statistique révèle que l'activité économique est demeurée ‘’soutenue’’ au premier trimestre 2018. En réalité, le Pib s'est accru de 6,5 % en glissement annuel, après 6,3 % au quatrième trimestre de 2017. ‘’L'accélération du rythme de la croissance de l'activité économique dans l'Union a été tirée par le secteur secondaire et tertiaire’’.
Echanges extérieurs
Sur la période sous revue, l’Ansd rapporte que les exportations sont évaluées à 384,2 milliards de francs Cfa contre 323,6 milliards au trimestre précédent, soit une augmentation de 18,7 %. Au fait, cette amélioration est essentiellement due à celle des expéditions de produits arachidiers d’une valeur de 22,6 milliards contre 2,7 milliards au trimestre précédent, d’acide phosphorique de 48,1 %, de produits pétroliers de 17,3 % et de produits halieutiques pour 14,8 %. Cependant, la baisse des ventes à l’extérieur du titane et du zircon (-33,1 %) a atténué cette tendance à la hausse. Comparées au premier trimestre de 2017, les exportations ont connu une baisse de 11,9 %.
Sur ce, le rapport souligne que les principaux produits exportés, au cours de la période sous revue, sont l’or industriel pour un montant de 59,0 milliards de francs Cfa, les produits halieutiques pour 56,8 milliards de francs Cfa. Mais également les produits pétroliers à hauteur de 34,3 milliards de francs Cfa, l’acide phosphorique pour 26,7 milliards de francs Cfa et le ciment hydraulique pour 25,3 milliards de francs Cfa. Les principaux pays clients du Sénégal sont la Suisse (13,4 %), le Mali (12,9 %), l’Inde (7,4 %) la Chine (6,7 %) et la Côte d’Ivoire (4,2 %).
Pour ce qui est des importations, selon les chiffres de l’Ansd, durant la même période, elles sont ressorties à 942,6 milliards de francs Cfa contre 941,0 milliards de francs Cfa au trimestre précédent. Soit une légère hausse de 0,2 %. Cette reprise est imputable au relèvement des achats à l’extérieur de produits comme les boissons et tabacs principalement (+28,0 %), les matériels de transport et pièces détachées (+6,8 %), les produits pétroliers (+4,3 %), les métaux et ouvrage en métaux (+4,0 %).
Toutefois, le repli des importations de produits laitiers, fruits et légumes (-35,2 %) a atténué cette tendance haussière. Comparées au premier trimestre de 2017, les importations ont connu une augmentation de 17 %. ‘’Les principaux produits importés, au cours de la période sous revue, sont les produits pétroliers (163,3 milliards de francs Cfa), les machines et appareils (125,4 milliards de francs Cfa), les matériels de transport et pièces détachées (95,2 milliards de francs Cfa) et les produits céréaliers (86,5 milliards de francs Cfa). Les principaux pays fournisseurs du Sénégal sont la France (16 %), la Chine (12,8 %), l’Inde (8,1 %), le Nigeria (7,3 %) et les Pays-Bas (4,2 %)’’, fait savoir l’Ansd.
Il convient aussi de noter qu’au premier trimestre de l’année, le solde commercial s’est établi à -558,4 milliards de francs Cfa. Or, au trimestre précédent, il était à ‘’-617,3 milliards de francs Cfa’’. Selon l’Ansd, son amélioration est ‘’essentiellement’’ due à la réduction du déficit vis-à-vis de la Chine de ‘’-94,6 milliards de francs Cfa contre -109,7 milliards de francs Cfa au trimestre précédent’’, de l’Allemagne de ‘’-15,9 milliards de francs Cfa contre -35,3 milliards de francs Cfa au trimestre précédent’’. Mais aussi des Pays-Bas de ‘’-29,3 milliards de francs Cfa au trimestre sous revue contre -54,7 milliards de francs Cfa au trimestre précédent’’. Toutefois, le déficit vis-à-vis des Emirats arabes unis (-9,5 milliards de francs Cfa contre +9,0 milliards de francs Cfa au trimestre précédent) a atténué cette amélioration du solde commercial.
MARIAMA DIEME