Publié le 14 Dec 2020 - 14:42
CROISSANCE ECONOMIQUE

L’apport des PME sénégalaises jugé faible

 

La commande publique est passée, entre 2007 et 2017, de 500 milliards de francs CFA à plus de 2 000 milliards de francs CFA. Aujourd’hui, plus de la moitié du budget national est consacrée à la commande publique. Mais n’empêche, les PME ne contribuent pas assez dans la croissance économique du pays.

 
 
Expérience unique en Afrique subsaharienne, la Caisse des marchés publics est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations. Sa mission est de devenir un partenaire de référence pour les PME, pour leur participation efficiente et rentable à la commande publique.
 
Toutefois, une incongruité notoire est décelée dans la participation de ces PME dans la croissance du Sénégal. ‘’Les PME constituent aujourd’hui plus de 90 % du tissu économique et pratiquement, elles ont moins de 35 % de contribution à la croissance’’, informe le Directeur Général de la Caisse Des Marchés Publics, Cheikh Mbacké Dieng, qui estime que cela crée une disparité car, ‘’quand on parle de locomotive de l’émergence, on pense à la PME et, par ricochet, au privé. Il faut un secteur privé fort, dynamique’’.
 
Dès lors, il indique que la caisse qu’il dirige a pour mission essentielle de les accompagner pour un meilleur accès des PME à la commande publique. Dans ce cadre, remarque-t-il, ‘’elles sont confrontées à un rationnement du crédit, à des difficultés d’accès au financement. Ainsi, aujourd’hui, le rôle de la CDMP est de leur proposer des solutions adaptées et durables pour un meilleur accès à la commande publique, mais aussi de les accompagner pour la formalisation et dans les rachats des créances, notamment sur les lenteurs’’.
 
Cheikh Mbacké Dieng rappelle que ‘’la création de la caisse des marchés publics est une recommandation forte de l’accord-cadre aux appuis budgétaires, mais aussi sur une étude qui a été commanditée par la Direction de l’appui au secteur privé du ministère des Finances concernant la commande publique et les lenteurs de paiement, parce que l’on s’aperçoit que les PME souffrent de difficultés sur les paiements entre l’adjudicataire et le paiement du trésor’’.
 
Il précise : ‘’Là aussi, il faut comprendre que l’Etat a mis en place des instruments assez solides pour accompagner les PME. L’Etat, à travers ses démembrements, a des besoins assez élastiques avec des ressources assez limitées. Donc, il faut mettre en place des outils qui permettront d’accompagner des PME pas seulement avec les ressources budgétaires, mais de lever des fonds pour les accompagner. Ce qui voudrait dire que garantir la pérennité de la Caisse des marchés publics, c’est assurer sa rentabilité’’. 
IDRISSA AMINATA NIANG

 

 

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