Publié le 2 Jul 2021 - 18:43
DISPARUE DURANT 2 ANS ET 6 MOIS

M. Kobar refait surface et affirme avoir été séquestrée par son amant

 
Sa famille restée sans nouvelles d’elles depuis 2 ans et 6 mois, Mariama Kobar, 17 ans, réapparaît et soutient qu’elle a été séquestrée par le fils de sa patronne, Amadou Mbengue. Ce dernier était son amant. La jeune fille mariée a quitté Tambacounda en 2019, pour venir travailler à Dakar en tant que domestique. Placé sous mandat de dépôt pour détournement de mineure et abus de confiance, Amadou Mbengue a été jugé hier, au tribunal des flagrants délits de Dakar. 
 
 
En détention préventive depuis le 22 juin 2021, Amadou Mbengue a finalement fait face, hier, aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar. L’homme âgé de 28 ans est poursuivi pour détournement de mineure et abus de confiance portant sur 35 mille francs CFA. Il ressort de la procédure que la partie civile, M. Kobar, suite à un événement tragique, a quitté Tamba pour rejoindre Dakar. La jeune fille, qui serait âgée aujourd’hui de 17 ans, avait été témoin de la mort de sa mère qui a été atrocement tuée par son père. Une fois à Dakar, la gamine a été embauchée comme domestique chez le prévenu Amadou Mbengue. Mais, au bout d’un mois, elle a été renvoyée par sa patronne.
 
Durant son séjour chez cette dernière, M. Kobar entretenait une relation amoureuse avec le fils. Ayant trouvé du travail dans une autre maison, M. Kobar a continué à fréquenter son amant qui loge au rez-de-chaussée, tandis que le reste de la famille occupe le premier étage. Ainsi, elle allait passer les week-ends chez Amadou Mbengue, à l’insu des proches de celui-ci. Au fur et à mesure que leur relation évoluait, la jeune fille, déjà mariée avec un autre, s’est installée définitivement chez son amoureux. Mais, les tourtereaux, bien qu’étant dans la maison familiale de l’amant, ont caché leur concubinage.
 
Pendant tout ce temps, plus précisément 2 ans et 6 mois, la famille de M. Kobar vivait dans l’inquiétude, car n’ayant plus de ses nouvelles. Au courant du mois de mai, la jeune fille est entrée en contact avec ses proches et a prétendu avoir été séquestrée par Amadou Mbengue, le fils de sa patronne. De plus, elle a dit aux enquêteurs qu’elle lui avait confié ses 35 mille francs CFA qu’il refuse de lui restituer. 
 
A la barre, Amadou Mbengue a contesté les faits et déclaré qu’il envisageait d’épouser la partie civile. A l’en croire, quand il a appris que celle-ci était mariée, il a rompu avec elle. Par ailleurs, il a déclaré que c’est la plaignante, de son propre chef, qui s’est installée chez lui. Mais, il a tenu à préciser que M. Kobar n’a passé qu’un mois avec lui.
 
S’agissant du délit d’abus de confiance que lui reproche la jeune fille, Amadou Mbengue affirme qu’il subvenait aux besoins de la plaignante avec l’argent qu’elle lui avait donné. Selon lui, la somme s’élève à 10 mille francs CFA. 
 
Des propos que M. Kobar a contestés. Même si elle a reconnu la relation amoureuse avec le prévenu, elle a soutenu avec fermeté que celui-ci l’a séquestrée. ‘’Pourquoi n’as-tu pas alerté les occupants de la maison pour te libérer ?’’, lui a demandé le juge. Et la partie civile de soutenir qu’elle était menacée par son amant. Dans son récit, elle révèle que pour faire ses besoins naturels, Amadou Mbengue laissait un sceau dans la chambre. Toutefois, elle a reconnu que le prévenu prenait soin d’elle. 
 
Dans son réquisitoire, la représentante du ministère public est reste convaincue que le prévenu a profité de la détresse et de la vulnérabilité de la jeune fille. Pour la peine, elle a requis 2 ans d’emprisonnement ferme. 
 
Peine sévère, selon Me Ousmane Thiam, l’avocat d’Amadou Mbengue.  Selon la robe noire, le tribunal ne peut pas se baser sur des supputations sur l’âge de la fille pour entrer en voie de condamnation. Il a ainsi sollicité la relaxe de son client. 
 
Au terme de sa plaidoirie, le tribunal, après avoir relaxé le prévenu du délit de détournement de mineure, l’a reconnu coupable du chef d’abus de confiance. Le juge a condamné Amadou Mbengue à un mois d’emprisonnement avec sursis. Il est contraint d’allouer à la plaignante les 35 mille francs CFA qu’elle lui réclame.
 
MAGUETTE NDAO

 

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