Publié le 27 May 2022 - 19:36
ESPECES DE POISSONS PRESENTES AU SENEGAL

Les 40 % viennent des Aires marines protégées

 

En 10 ans, le Sénégal est passé de cinq aires marines communautaires protégées à 15. Selon le colonel Mamadou Sidibé, Directeur des Aires marines communautaires protégées au ministère de l’Environnement et du Développement durable, qui donne l’information, sur le nombre d’espèces de poissons présentes aujourd’hui au Sénégal, les 40 % viennent des aires marines protégées.

 

En 2012, le gouvernement du Sénégal, dans le but de protéger la diversité des écosystèmes littoraux qui se traduit par la présence d’une importante diversité biologique côtière et marine, et les possibilités de maintien ou de reconstitution de la diversité biologique des régions côtières et littorales existantes, en particulier pour les zones humides lagunaires, estuariennes et deltaïques, avec 700 km de côtes et d’une zone économique exclusive de près de 200 milles marins, avait créé les aires marines communautaires protégées (AMP). Cinq ont ainsi été implantées. Par la suite, la Direction des Aires marines communautaires protégées (AMP) a été mise sur pied, avec comme mission de booster la création des AMP, favoriser le développement communautaire autour de ces AMP et d’avoir des résultats avec des recherches scientifiques.

C’est, selon le directeur des Aires marines communautaires protégées au ministère de l’Environnement et du Développement durable, ce qui leur a permis aujourd’hui de voir quelles mesures prendre pour favoriser la création des AMP. D’après le colonel Mamadou Sidibé, cela leur a permis de changer de paradigme. Ils sont passés à l’initiative de la création des communautés.

 ‘’Aujourd’hui, l’Etat appuie l’initiative de création des communautés. Ce qui fait que nous avons pu passer de cinq AMP à 15 en 10 ans d’existence. Ce qui est important en termes de résultat. Mais, cela nous a montré aujourd’hui que le fait de créer des AMP contribue, non seulement, à faire revenir le stock de ressources biologiques, mais aussi, contribue à les diversifier. Ce qui est important. Si on s’intéresse aux espèces de poissons présentes aujourd’hui au Sénégal, les 40 % viennent des AMP. Pour montrer l’abondance dans les aires marines protégées, il faut noter la présence des prédateurs. Il ne peut pas y avoir de prédateurs sans proies. Si elles sont fortement présentes dans cette zone, c’est qu’il y a assez de proies’’, a souligné le colonel Cissé lors d’un atelier sur la présentation de leurs résultats des AMP en 10 ans de création.

Cependant, le suivi biologique des espèces a un coût. Il faut, selon le colonel Mamadou Sidibé, 12 millions F CFA par séance. Il leur en faut deux par an pour chaque espèce.

Par ailleurs, les 15 aires marines communautaires protégées au niveau national, sont celles de Saint-Louis, de Joal-Fadiouth, de Kayar, de Bamboung, d’Abéné (Casamance), du Technopole, de Palmarin, de Sangomar, de Gorée, de Gandiol, de la Somone, de Kaalolaal Blouf-Fogny, de Kassa-Balantacounda, de Niamone Kalounayes et d’Ofoyal Cassabandial (Oussouye).

CHEIKH THIAM

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