Publié le 14 Aug 2020 - 00:17
ETUDES D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL

Les engagements de MDL pour GCO

 

En 2012, à la veille de l’installation de l’usine Grande Côte Opération (GCO), le groupe d’exploitation australien Mineral Dispositif Limid (MDL) avait pris un certain nombre d’engagements, dans le cadre de l’étude d’impact environnemental. Les populations attendent toujours. ‘’Le cadre juridique et institutionnel des études d'impact environnemental et social d'un projet minier au Sénégal : le cas du projet zircon de la Grande Côte Opération (GCO)’’. Telle est le titre d’une étude faite en 2012 par Moustapha Ngaido, Consultant indépendant Québec-Canada.

Dans l’étude, le consultant parle des dispositions environnementales générales applicables au secteur minier. L’article 8 de la Constitution du 22 janvier 2001 garantit formellement le droit à un environnement sain pour les populations. C’est ainsi que, pour la première fois au Sénégal, depuis l’accession à l’indépendance, une telle valeur a fait l’objet d’une protection aussi solennelle.

La mise en œuvre d’un tel droit est assurée par différents textes, notamment par la loi n°2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l’environnement. Pour assurer une protection et une gestion efficace de l’environnement, l’alinéa 1er de l’article L. 48 du Code dispose : ‘’Tout projet de développement ou activité susceptible de porter atteinte à l’environnement, de même que les politiques, les plans, les programmes, les études régionales et sectorielles devront faire l’objet d’une évaluation environnementale (EE).’’ Les outils de l’évaluation environnementale prévus sont : l’étude d’impact environnemental (EIE).

Concernant les obligations prévues dans la convention de concession minière complétée par son avenant n°1, il a été prévu différentes obligations, notamment environnementales, dans le contrat de concession. Dans ce cadre, MDL s’engage à utiliser un système d’extraction, de détention, de circulation, de traitement, de transformation et de commercialisation des substances minérales concédées, qui n’aura aucun effet de pollution sur l’environnement, particulièrement sur l’eau, l’air et la végétation. Le géant saoudien s’engageait, pendant l’exploitation, à appliquer un programme de surveillance agréé par les services compétents de l’Administration sénégalaise et à s’assurer que les normes de gestion environnementale sont strictement respectées.

Il avait aussi pris l’engagement, après exploitation, de procéder au reboisement et à la restructuration de tout l’écosystème dunaire affecté par l’opération minière, avec des espèces végétales approuvées par l’administration compétente et à s’assurer, ce faisant, que les normes de réhabilitation sont strictement respectées.

Enfin, de s’assurer la surveillance des eaux souterraines à travers un réseau de piézomètres disposés tout au long des opérations minières, mais aussi être dans les dispositions, sur la demande du ministre chargé des Mines, de procéder à des aménagements qui vont rendre plus attrayantes les zones déjà exploitées, en lacs artificiels, étangs de pisciculture, parcs et espaces de divertissement.

Monsieur Ngaido soutenait, dans son document, que les coûts de réhabilitation devront rester dans les limites des estimations qui ont été arrêtées dans le cadre du Plan de gestion environnementale. En ce sens, pour la mise en œuvre des opérations de réhabilitation évoquées ci-dessus, MDL avait pris l’engagement de procéder à la réhabilitation de chaque site dont l’exploitation est terminée au moment même où elle passe à l’exploitation du site suivant.

Le projet zircon de la Grande Côte qui est devenu une réalité en 2013 et constitue un espoir pour les populations des régions de Louga et de Thiès qui sont concernées au premier chef. Toutefois, il est important, pour GCO, de respecter scrupuleusement les prescriptions du Plan de gestion environnementale et sociale (PGES).

En outre, il y a lieu de préciser que cette question est réglée par le rapport de l’ITIE. Dans son article 48, le document laisse entendre que tout projet de développement ou activité susceptible de porter atteinte à l’environnement, de même que les politiques, plans, les programmes, les études régionales et sectorielles devront faire l’objet d’une évaluation environnementale. L’article qui suit avance que l’étude d’impact sur l’environnement comporte au minimum une analyse de l’état initial du site et de son environnement, une description du projet, l’étude des modifications que le projet est susceptible d’engendrer et les mesures envisagées pour supprimer, réduire ou compenser les impacts négatifs de l’activité ainsi que le coût de celles avant, pendant et après la réalisation du projet.

Un décret pris sur rapport du ministre de l’Environnement précise le contenu de l’étude d’impact. Enfin, d’après l’article 63, sont interdits tous déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de toute nature susceptible de provoquer ou d’accroitre la pollution des eaux continentales et/ou eaux de mer dans les limites territoriales.

Cependant, la question que tout le monde se pose est de savoir pourquoi un tel document est resté introuvable pour la population riveraine. Une question à laquelle seuls les responsables de l’usine pourraient répondre. Mais, malheureusement, ils n’ont pas voulu se soumettre à nos questions.

SOLLICITÉ À PLUSIEURS REPRISES

Quand les services de communication de la GCO optent pour l’omerta

Dans le cadre de ce dossier, nous avons essayé d’entrer en contact avec les responsables de l’usine Grande Côte Opération. Mais, à chaque fois, nous sommes tombés sur un niet catégorique de leur part.

Le responsable de la communication, qui a été accroché, nous a demandé de lui envoyer un email ; ce qui a été fait. Il nous a donné, par la suite, un rendez-vous au village. Le jour J, son téléphone était sous boite vocale. Et il n’a pas souhaité donner suite à nos différents messages et emails.

 

 

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