Publié le 7 Jan 2020 - 10:35

Feu Fatoumata Mactar Ndiaye

 

Le 19 janvier 2016, Pikine se réveillait dans la douleur et la stupéfaction. Une responsable politique de l’Alliance pour la République (APR) et membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Fatoumata Mactar Ndiaye, y était assassinée. Elle a été poignardée par son chauffeur, Samba Sow, dans sa chambre. Il a été appréhendé et incarcéré par la suite. Il sera jugé, d’après le site d’informations ‘’Seneweb’’, aujourd’hui. ‘’Toutes les parties civiles ainsi que les personnes entendues dans ce dossier ont reçu leur convocation depuis le 16 décembre dernier. Elles devront comparaître devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance (Tgi) hors classe de Dakar pour l’ouverture du procès’’, annonce-t-il.

...Aussi, rappelle-t-on, le chauffeur, devant le procureur, avait reconnu les faits. ‘’Je me suis rendu à son domicile muni d’un poignard. Je suis allé directement dans sa chambre à coucher. Après un petit échange de mots avec Fatoumata Mactar Ndiaye, je l’ai poignardée. Sous le coup de la colère, je l'ai plaquée et je lui ai tranché la gorge. C’est en ce moment que son fils, Adama Ba, est venu. A son tour, je lui ai asséné deux coups de couteau avant de prendre la fuite. J’ai été poursuivi par les voisins qui m’ont vu sortir de la demeure avec un couteau ensanglanté. Ils m’ont rattrapé au moment où je tentais de me suicider’’, reconnaissait-il. 

Le procureur Serigne Bassirou Guèye l’a inculpé pour assassinat, tentative d’assassinat, vol avec effraction, escalade et usage d’arme et violence. Le fils de la défunte 5e vice-présidente du Conseil économique, social et environnemental sera un témoin incontournable. C’est lui qui tentait de sauver sa mère. Il a reçu des coups de couteau et a été hospitalisé pendant un mois. Il réclamait, avec d’autres membres de la famille, le procès. Ils semblent pressés de connaître le motif de ce meurtre. Car depuis le début de cette affaire, le présumé meurtrier est inconstant. Tantôt il dit avoir été guidé par la colère, tantôt il soutient avoir agi sur ordre de responsables politiques. Laquelle des versions est la bonne ? Le procès le dira peut-être.

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