Publié le 28 Aug 2013 - 19:30
FILIÈRE ARACHIDIÈRE

Le retour à l'embellie possible, selon Macoumba Diouf

 

 

Malgré les difficultés que traverse la filière arachidière, le directeur de l’ISRA reste optimiste quant à un retour à l'embellie de la culture.

 

''La crise est bien réversible. Parce que les déterminants d’une inversion de la tendance sont là'', a soutenu, à propos de la filière arachidière, le  directeur de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA),  Macoumba Diouf. C'était hier lors du 18e mardi du Bureau d’analyses macro-économiques (BAME), sur le thème : ‘’La reconfiguration de la filière arachidière au Sénégal : La crise est-elle réversible ?'' Locomotive de l'agriculture au début de l'indépendance du pays, la culture de l'arachide a par la suite décliné.

''Statistiquement, la place que cette filière a occupée en termes de PIB, de recettes d’exportations, de diversification de notre économie, même si cette place doit régresser, on devrait être dans des gammes encore relativement plus élevées'', a dit cependant  M. Diouf. Il cite parmi les déterminants le programme de reconstitution du capital semencier qui est passé de 417 millions à 5 milliards chaque année. ''Près d’une vingtaine d’années, un intérêt marqué n’a pas été porté sur la semence. Alors que seule la semence gère 35% de la productivité agricole. Si vous avez des semences de mauvaise qualité, vous perdez d’entrée 35% de votre production. La solution existe parce que les déterminants ne sont pas perdus. On a des huiliers qui s’intéressent plus qu’avant à l’arachide, mais des partenaires qui veulent venir'', a soutenu le directeur général de l’ISRA. Il a noté que pour la filière, l’ISRA a homologué six nouvelles variétés en 2009-2010.

Présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, Abdoulaye Baldé, a rappelé la place qu’occupait l’arachide dans l'économie. Entre 1960 et 1980, 60% du PIB et 80% des recettes d’exploitation ont été tirés de cette filière, renseigne Abdoulaye Baldé. Mais avec les difficultés qu’elle traverse, sa part dans les recettes d’exportation a baissé passant de 15% dans les années 1990 à 6,5% en 2001, a ajouté le ministre.

 

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