Publié le 25 Apr 2018 - 14:30
FORMATION DES PILOTES DU PORT

Bientôt une académie maritime à Dakar

 

Une académie destinée à former les pilotes maritimes sera bientôt construite à Dakar. Le financement est déjà bouclé, d’après le ministre Oumar Guèye qui a fait l’annonce, hier, au cours d’un congrès.

 

La formation des pilotes maritimes reste, aujourd’hui, un challenge pour le Sénégal. En effet, le pays ne dispose que de 14 pilotes actifs au Port autonome de Dakar (Pad). Des professionnels formés dans les pays occidentaux. Pour corriger cette situation, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, a annoncé, hier, la construction et la réfection d’institutions de formation pour ce domaine. Il présidait la cérémonie d’ouverture du 24e Congrès de l’Association internationale des pilotes maritimes (Impa) qui se tient à Dakar du 23 au 27 avril. ‘’Ces pilotes de navires constituent un creuset important, en termes de ressources humaines. C’est dans ce sens que le président Macky Sall a décidé la construction d’une académie maritime au Sénégal. Un important projet dont le financement est déjà bouclé, en partenariat avec la Pologne. Il verra le jour très bientôt’’, a annoncé le ministre, sans dévoiler le montant de l’enveloppe destinée aux travaux.

En réalité, le projet a été retenu, il y a déjà un an et demi, lors d’une visite officielle du chef de l’Etat en Pologne. Et Oumar Guèye espère que cette académie permettra  d’avoir un espace pour former au plus haut niveau les pilotes de navires et les professionnels des métiers maritimes. Dans cette perspective, le ministre de l’Economie maritime a aussi annoncé la reconstruction complète de l’Ecole nationale de formation maritime.

Le pilote maritime est, en fait, un spécialiste portuaire qui assiste le capitaine du navire et sa compétence locale. ‘’Il assure le passage de la mer au port et vice-versa. Il facilite la manœuvre dans les zones restreintes entourées d’installations portuaires en un minimum de temps et en toute facilité, dans des conditions climatiques difficiles’’, a expliqué le président de l’Association des pilotes maritimes du Pad, Oumar Dramé. Ainsi, il trouve qu’avec la percée des sciences et techniques, il est ‘’inconcevable’’, pour un port, d’accueillir des navires sans l’assistance d’un pilote. ‘’Face aux services d’un métier aussi difficile, la formation requière énormément de temps et beaucoup de moyens. Au Pad, la formation de la génération actuelle des pilotes a duré 14 ans. Entre l’obtention du Baccalauréat et la confirmation en qualité d’aspirant pilote. A titre illustratif, l’année dernière, 10 jeunes apprenants ont été envoyés à l’étranger, mais ils ne pourraient débuter leur carrière de pilote avant 2030’’, a-t-il fait savoir.

Dès lors, ce congrès, qui regroupe plus de 57 pays à travers le monde, participe à la fois, selon M. Dramé, à une dynamique d’échanges d’expériences et de pratiques en cours dans le domaine du pilotage maritime et du recyclage des ressources humaines. ‘’Il est organisé au profit d’un secteur vital, essentiel pour l’économie de nos pays respectifs, celui des transports maritimes et des activités portuaires dont la compétitivité reste un des principaux leviers du développement économique de nos pays’’, a-t-il ajouté.

Au fait, le président de l’Association des pilotes maritimes du Pad a relevé que la majorité des ports du monde ont opté pour une gestion autonome de leurs stations de pilotage. Alors que dans les régions d’Afrique, les pilotes restent des employés des administrations portuaires. ‘’Ainsi, n’ayant pas de budget propre, nos collègues africains éprouvent d’énormes difficultés pour participer aux différentes assises sur le pilotage. Une première solution consisterait à solliciter l’appui des instances continentales telles que l’Association des ports d’Afrique, etc.’’, a-t-il préconisé. Avant de préciser que les états côtiers et maritimes ont rendu ‘’obligatoire’’ le pilotage, d’une part, pour  protéger les chenaux et installations portuaires et, d’autre part, pour contribuer à la sécurité et à la police de la navigation maritime.

MARIAMA DIEME

 

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