Publié le 7 Apr 2017 - 21:39
GRAND PRIX DU CHEF DE L’ETAT POUR LES SCIENCES

Plaidoyer pour une science ‘’rentable et utile’’

 

Le gouvernement du Sénégal poursuit sa politique de promotion de valorisation de la recherche et des activités scientifiques et techniques, à travers le lancement du Grand Prix dédié à ce domaine, pour l’avènement d’une science ‘’rentable et utile’’. C’est ce qu’a soutenu hier le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Mary Teuw Niane, lors du lancement de l’édition 2017 de ce prix.

 

Lancé au lendemain du Conseil présidentiel sur l’enseignement supérieur et la recherche en  août 2013, le Grand Prix du président de la République pour les Sciences, vise à donner un ‘’nouvel élan’’ à la recherche et à l’innovation. Son objectif essentiel, selon le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, se résume dans la valorisation de la Recherche et des activités scientifiques et techniques, afin de pouvoir déboucher sur des applications pratiques, susceptibles de favoriser le développement scientifique, économique, social et culturel de notre pays. ‘’Il nous revient, dès lors et ensemble, de poursuivre notre œuvre commune pour l’avènement d’une Science rentable et utile, en mesure de prendre en charge concrètement les aspirations des populations et asseoir les bases d’une croissance économique durable’’, a dit le ministre en charge de la Recherche hier, lors de la cérémonie de lancement du Grand Prix du président de la République pour les Sciences (GPPRS).

Aujourd’hui, a souligné Mary Teuw Niane, il est reconnu que les pays qui maîtrisent la science et ses nombreuses applications dominent l’économie, contrôlent les marchés mondiaux. Et ils font ‘’rayonner leurs cultures’’ dans le monde entier. ‘’La vitalité des activités scientifiques et technologiques et le niveau d’utilisation des résultats de la recherche dans l’appareil productif constituent des facteurs déterminants de la capacité d’une Nation à assurer son développement’’, a-t-il soutenu.

Pour l’ancien recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, il faut ‘’désormais une véritable politique’’ d’encouragement envers ceux qui choisissent les filières scientifiques et une ‘’véritable politique’’ de formation dans les métiers de la Recherche et de l’Innovation technologique. Une démarche qui exige, selon lui, non seulement une ‘’pertinence’’ dans l’orientation des thématiques de recherche en compétition, mais une prise en compte des exigences du contexte socio-économique du moment. Avec une pluralité d’acteurs et de parties prenantes relevant des Universités, des Instituts de Recherche, des Etablissements d’Enseignement du Secteur public et privé, des Industriels, des ONG et autres organisations de la Société civile, etc.

 ‘’Ensemble, nous nous emploierons à faire du GPPRS un levier incontournable dans notre quête collective pour la construction d’une capacité entrepreneuriale basée sur le long terme, en liant  la Science, la Technologie et l’Innovation à la satisfaction de la demande sociale afin d’accroître, au profit de nos populations, les possibilités de création de richesses, de produits, de biens et de services utiles pour l’épanouissement de la Société’’, a-t-il estimé.

Pour l’édition 2017, le vainqueur du Grand Prix des Sciences aura une récompense de 50 millions de francs CFA. Et le prix d’encouragement sera de 25 millions de francs CFA. En effet, ce prix constitue, selon le Président de l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS), le Pr Doudou Ba, ‘’non seulement une récompense importante’’, mais également une ‘’source de motivation’’ et un moyen de promouvoir l’excellence. ‘’Le monde scientifique est en perpétuelle compétition et devient de plus en plus exigeant. Nous devons dès lors nous donner les moyens pour répondre à ses exigences en relevant les nombres défis. Dans ce contexte, la recherche occupe une place de choix pour espérer des avancées significatives’’, a-t-il témoigné.

118 millions de F CFA alloués aux chercheurs

La cérémonie de lancement du Grand Prix du président de la République pour les Sciences a également été l’occasion pour Mary Teuw Niane de remettre des chèques aux bénéficiaires des subventions du Fonds d’Impulsion de la Recherche Scientifique et Technique (FIRST). Un montant de 118 millions de francs CFA pour l’année 2017 et dont sept chercheurs ont bénéficié. ‘’Il est impératif que notre pays qui aspire à l’émergence dispose d’un système de recherche de qualité pour faire face aux nombreux défis qui l’interpellent’’, a affirmé Mary Teuw.

Parmi les priorités, le ministre a cité, entre autres, la mise en place d’une agriculture durable, la  sécurité  alimentaire, l’accès à l’eau, à l’énergie dans ses formes les moins abrasives pour les ressources de la planète, la construction d’un système de santé performant, l’économie du numérique. ‘’Nous nous devons alors de transformer les connaissances scientifiques en produits, biens et services capables d’impacter positivement et durablement le développement économique, scientifique, social et culturel national’’, a-t-il ajouté.

MARIAMA DIEME

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