Publié le 27 Apr 2023 - 13:13
INJURES PUBLIQUES, MENACES DE MORT ET DIFFAMATION

Mame Gor Diazaka conteste les faits  

 

Injures publiques, menaces de mort et diffamation. Tels sont les faits reprochés à Mame Gor Mboup alias ‘’Mame Gor Diazaka’’. Traduit en justice par Hamidou Kane, il a été jugé devant la Chambre correctionnelle du tribunal de Dakar. Des faits qu’il a contestés avec véhémence.

 

Mame Gor Mboup alias ‘’Mame Gor Diazaka’’ a été appelé, hier, à la barre de la Chambre correctionnelle du tribunal de Dakar. Artiste, il a été attrait devant cette juridiction par Hamidou Kane. Celui-ci lui reproche les délits de menaces de mort, injures publiques et diffamation.

A en croire la partie civile, c'est la société Bisa qui devait tenir une conférence de presse. Et il faisait partie des personnes qui assuraient la sécurité des lieux, ce jour-là. C'est la société Santex qui l’a embauché comme agent de sécurité.

‘’Le jour des faits, Mame Gor a surgi de nulle part et a commencé à proférer des injures. Il nous a traités de traîtres. Il m'a menacé de mort, quand il a fait irruption dans cette conférence de presse. Quand j'ai voulu le stopper, il a menacé de me donner un coup de pistolet, si jamais je le touchais. Il a réitéré ses propos en soutenant que j'allais finir au cimetière. Il m'a même révélé qu'il allait monter les jeunes de Teunguedji. Il voulait disperser cette rencontre. Nous étions au nombre de six gardiens, ce jour-là. Mais j'ignore les raisons de sa présence là-bas’’, a-t-il raconté.

Après avoir contesté les faits qui lui sont reprochés, Mame Gor est revenu sur la genèse de cette affaire. Il soutient que la société Bisa a installé un centre à béton dans leur localité. Ce qui a entraîné une pollution et beaucoup de personnes souffrent, selon lui, de maladies liées à cette exploitation. C'est là que les habitants ont créé un collectif et ont porté plainte contre la société au niveau du procureur. ‘’Ce dernier les a convoqués et lorsqu'il leur a demandé leur permis d'exploitation, ils n'en détenaient pas’’, a précisé le prévenu.

‘’Le jour des faits, j'ai vu une trentaine de nervis armés et ils ont enlevé tous les zincs qui séparent cette société de notre quartier. Ils étaient venus avec des gens qui n'habitaient même pas le quartier pour dire devant la presse qu'il n'y avait pas de pollution. Ce que je leur ai reproché, puisque ce n'était pas vrai. Je n'avais que ma bouche pour dire ces propos et me défendre contre ces personnes armées jusqu'aux dents. Je n'ai menacé personne et je ne détenais pas non plus d'arme’’, s’est-il défendu.

Toutefois, la vidéo exposée à la barre laisse croire autre chose. En effet, en visionnant les images, l’on entend et voit Mame Gor injurier à tout-va et proférer des menaces de mort. Mais le procureur a tenu à préciser au plaignant que même si on voit Mame Gor insulter et proférer des menaces, il s’adressait à une autre personne.

Reprenant la parole, le comparant renseigne également qu’à cause de l’exploitation de cette usine dans leur quartier, sa mère a eu une détresse respiratoire et en a perdu la vie. 

A la suite de la partie civile qui a réclamé la somme de 30 millions F CFA pour dédommagement, le maître des poursuites a requis l’application de la loi pénale.

Les avocats de Mame Gor ont sollicité la relaxe de leur client. Selon eux, les infractions qui pèsent contre lui ne sont pas caractérisées.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré. La décision sera rendue le 10 mai.

MAGUETTE NDAO

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