Publié le 16 Jul 2019 - 11:03

Justice

 

La justice a besoin d’un recrutement massif. Du moins, c’est la principale observation retenue, à l’issue d’une enquête sur les activités des juridictions durant l’année judiciaire 2017-2018. En fait, lors de la présentation de l’étude présidée par le secrétaire général du ministère de la Justice, El Hadj Babacar Diop a fait part de l’insuffisance des ressources humaines.

En fait, selon ses explications, il y a 546 magistrats et 415 greffiers, soit un ratio d’un magistrat pour 30 mille habitants et moins d’un greffier pour un magistrat. Or, d’après lui, dans les standards internationaux, il faut au minimum 2 ou 3 greffiers pour un magistrat.

‘’C’est ce qui justifie les lenteurs judiciaires’’, se désole M. Diop. A l’en croire, le ministère est en train de travailler pour mettre en place un système d’informations qui permettra d’avoir une aide aux prises de décision. ‘’L’Etat du Sénégal est en train de faire des efforts pour pallier cela, en procédant à un recrutement annuel de 30 magistrats et 35 greffiers. Les ressources financières sont assez importantes, c’est pourquoi les recrutements ne sont pas encore systématiques. Le besoin est énorme’’, dit-il.

...Par ailleurs, il a déploré l’absence de spécialisation des magistrats. ‘’Un seul juge peut gérer plusieurs contentieux. C’est-à-dire 6 à 7 contentieux. Les médias ont l’habitude de couvrir que les procès pénaux, mais il y a la justice civile, commerciale, les successions qui sont gérées par les mêmes magistrats et les mêmes greffiers’’, regrette M. Diop. Et de poursuivre : ‘’Lorsque le magistrat sort de la salle d’audience, en matière pénale, au lieu de se reposer, il va attaquer d’autres dossiers tels que commerciaux, civils, etc. Ils effectuent un travail très difficile et important. La justice, c’est une machine qui ne s’arrête pas.’’ ‘’Cette enquête va servir d’argument pour le recrutement massif. Il faut que les effectifs soient renforcés davantage’’, insiste-t-il. 

 

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