Publié le 18 Sep 2020 - 05:22
LUTTE CONTRE LA DESTRUCTION DE LA COUCHE D’OZONE

Les acteurs de la chaîne du froid interpellés

 

Le Sénégal compte réduire davantage l’émission des substances qui agressent la couche d’ozone. Hier, la 35e Journée de lutte contre la destruction de la couche d’ozone a été célébrée au Centre de référence ozone mis en place par le ministère de l’Environnement et du Développement durable et le Bureau ozone Sénégal. ‘’Le Sénégal a été impliqué dans tout le processus de la protection de la couche d’ozone. Pour preuve, nous avons organisé la 7e Conférence des parties à la Convention de Viennes et la 11e Réunion des parties du Protocole de Montréal.

Cela montre l’engagement de notre pays à contribuer la diminution des substances néfastes à la couche d’ozone. Aujourd’hui, nous venons de visiter le Centre de référence ozone, reconnu au niveau international. Il y a beaucoup de documentation et les dernières technologies de récupération et de charge de substances interdites. Celle-ci sont donc transférées ailleurs selon un programme de transfert dans d'autres pays où on peut les traiter pour ne pas les laisser atteindre la couche d’ozone’’, a déclaré le directeur de cabinet dudit ministère.

Selon Cheikh Ndiaye Sylla, chaque région du Sénégal bénéficie d’un point focal de gestion de ces substances nocives. Ce sont, entre autres, les chlorofluorocarbones (CFC), les hydrochlorofluorocarbones (HCFC) et les halons. ‘’Les CFC ont diminué de 2 gigatonnes et cela est une contribution de l’ozone au climat. Car une fois réduits, les HCFC vont contribuer à diminuer de moins quatre degré le réchauffement de la planète. Et cela pendant que dans l’Accord de Paris, on est en train de négocier 1,5 degré et que les pays africains demandent 2 degrés. C’est dire qu’une contribution de 4 degrés, ce n’est pas rien’’, a ajouté M. Sylla.

La couche d’ozone absorbe les rayonnements solaires ultraviolets dangereux pour les êtres vivants. Or, les scientifiques ont prouvé, dans les années 1970, l’élargissement d’un trou en son sein qui a des répercussions sur la santé (diminution de l’immunité, développement du cancer de la peau, les cataractes) et sur l’environnement. Les substances nocives responsables de cette agression sont contenues dans les produits du froid, de climatisation, les parfums et certains produits chimiques.

Par ailleurs, l’amincissement de cette couche participe au réchauffement climatique, puisqu’elle va finalement intercepter moins d’ultraviolets. Ainsi, le Centre de référence ozone veille à l’identification des substances contenues dans les fluides frigorigènes, la récupération des frigorigènes et à leur reconversion ou recyclage (permet la baisse des factures d’électricité). Ce processus est rendu possible au travers d’équipements de dernière génération et s’accompagne de la formation des acteurs de la chaine du froid. A cela s’ajoute la formation des douaniers, le renforcement de capacités des ingénieurs, des spécialistes du secteur frigorifique.

EMMANUELLA MARAME FAYE

 

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