Publié le 18 Jul 2012 - 15:30
LUTTE CONTRE UNE EVENTUELLE INVASION ACRIDIENNE

L'Etat débloquera entre 3 et 5 milliards

 

 

Le gouvernement sénégalais débloquera 3 à 5 milliards de francs CFA pour riposter en cas d’invasion acridienne, a annoncé, mercredi à Dakar, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Benoit Sambou. ''Globalement, les moyens qu’il faudra réunir tournent, en fonction des scénarios, autour de 3 à 5 milliards de francs CFA. Le Sénégal sera prêt’’, a-t-il notamment dit. S’exprimant à la sortie d’un Conseil interministériel consacré à la menace acridienne, Benoît Sambou a indiqué que ''tout sera mis en œuvre, en cas d’alerte, pour que le Sénégal soit prêt''. Face à l’évolution de la situation acridienne dans la région occidentale particulièrement en Libye et en Algérie, où des opérations de lutte sont en cours, la FAO a alerté les pays du Sahel, notamment le Mali, le Niger et dans une moindre mesure le Tchad, d’une éventuelle invasion.

 

Les dernières informations font état de la présence de groupes ailés au Niger et au Mali.

 

La situation d’insécurité qui prévaut au Mali a poussé les autorités sénégalaises à prendre les devants sur les menaces d’invasion acridienne. Selon le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, ''la situation n’est pas alarmante pour le Sénégal''. Il a affirmé qu’un certain nombre de dispositions ont été prises notamment à travers l’élaboration d’un plan d’actions consistant à l’évaluation des moyens disponibles. ‘’Il s’agit, pour nous, de se préparer pour ne pas être surpris, afin de d'éviter que les efforts consentis cette année pour la campagne agricole ne soient anéantis’’, a souligné Benoît Sambou. Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a précisé que le Sénégal envisage ''des actions combinées avec la Mauritanie et éventuellement le Mali''.

 

Le Sénégal a été frappé à quatre reprises par une invasion acridienne au cours des années 1957, 1988, 1993 et 2004. Parmi les invasions de criquets pèlerins qui ont frappé le Sénégal, celle de 1988 fut la plus grave. De par son ampleur, mais aussi par la mobilisation financière, matérielle et humaine qu'elle a entraînée. En 2004, une invasion acridienne sévère a touché lé Sénégal en affectant considérablement les récoltes, plus particulièrement dans les régions agro-pastorales de la moitié Nord du pays. A l’époque, sur les 11 régions que comptait le Sénégal, 7 avaient été touchées, à des degrés divers, par l’invasion acridienne. Il s’agit, dans le Nord, des régions de Louga, de Saint-Louis, de Matam et, dans le Centre Sud, de Thiès, de Diourbel, de Fatick, ainsi que de Dakar.

 

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